#anthologie #25 | odeur des odeurs

Toutes les fleurs ne sentent pas. On peut rester le nez collé dessus, sur la rose par exemple, et se forcer à imaginer son parfum qu’elle nous refuse. 
Il y a l’odeur du beurre rance. 
Il y a Paris quand on l’a quittée et qui nous revient au nez avec la pollution, la cigarette et l’urine. J’avais lu une fois que Paris sentait le savon noir, non, Paris ne sent pas le savon noir. 
L’odeur du printemps. C’est une fois l’an, mi-février.
L’odeur forte du kiwi trop mûr. 
L’odeur du renfermé de la maison ou de l’appartement.
L’odeur qui fait se sentir chez soi. 
L’odeur qui repousse, qui dérange. 
Odeurs d’avant qui te rappellent un autre toi.
L’odeur de la boulangerie (penser un jour à habiter près d’une boulangerie)
Les odeurs impossibles (boucherie, parfumerie, les tripes, les rognons). Le fumier ça va, le lisier non. Les algues vertes au soleil (lieu précis : St Michel en Grève) 
L’odeur de la mer qui commence déjà en gare de Guingamp. Iode et sel. Odeur marine.
Effluves. Contagion. Odeur de.
Odeur de l’alcool qui sort de la bouche et des pores de la peau. Odeur de gras. Odeur de manque. 
Odeur de l’herbe coupée. Odeur des animaux à la peau drue et au poil épais. 
Odeurs des soupirs.
Odeurs des possibles (celles-là sont mélangées à autre chose d’indicible qui se passe dans le corps)

2 commentaires à propos de “#anthologie #25 | odeur des odeurs”

  1. J’aime beaucoup, et certaines sont en elles-mêmes des pistes d’écriture (normal puisque nous ne sommes que dans le carnet). Je partage l’alcool, la boulangerie, la rose sans odeur, Paris, le printemps.. Merci d’avoir ramené ces expériences!

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