#anthologie #19 | restes

Une goutte de colle glu sur chaque semelle et le voilà suspendu tête en bas, collé au plafond. Il remet bien sa cravate.
Dans l’ancienne cuisine des grands-parents, on ne sait qui est l’enfant sur la photo, elle ou elle. Quand on pose la question, la réponse varie. Ne varient pas : la vieille tapisserie, les visages des grands-parents figés et souriants, béret basque du grand-père breton. 
Le gorille dans sa cage au zoo de Trégomeur, un premier trauma.
L’arrière de la voiture qui se lève avant de démarrer.
Les crépons sur le vélo décoré pour l’occasion et cette canne à pêche qui ne pêche rien de ces boîtes qui s’enfuient dans la bassine.
Dans le journal, photo des enfants devant la peinture faite au sol devant l’école : attention.
L’ovomaltine, c’est de la dynamite.
L’agriculteur mort au volant de son tracteur, avec son gilet ou pull bordeaux.
Le singe vante les mérites de la lessive Omo, plus blanc que blanc. 
Les fantômes dans le grenier, la faille dans laquelle tombe Loïs, les trèfles à quatre feuilles trouvés en masse mais qui n’apportent pas la chance, les chiens.
Photomaton après le coiffeur, cheveux lissés.
Le ralenti de l’homme qui valait trois milliards. 
On remet ça ?
Les couvertures des deux Paris Match après la mort de Lady Di, une noire et une blanche. 
Et puis les cinq fruits et légumes par jour, ne mangez pas gras, pas sucré, pas salé, mangez bougez, les étalages du supermarché.
L’image du nouveau président de la République à vingt heures. 
L’image de Simba porté par Mufasa qui le présente à son royaume.
Rose et Jack dans l’eau glacée, il y a largement la place sur le radeau pour Jack, ils pouvaient tenir tous les deux.
Un copain dans un caddie.

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