#anthologie #01 travailler le son de la ville

Travailler. Travailler le son de la ville. Sentir le mouvement. Sentir le corps à l’intérieur du son. Marcher à l’intérieur, mâchoires et phalanges angulées. Pencher le corps pour traverser. Tomber dans le visage. Sentir l’onde du risque dans le dos. Continuer. Marcher dans le bruit. Remonter la pente. Examiner le son de la ville. L’envisager. Contourner la fuite L’absorber. Marcher en continu dans le péril du son. Sauter la marche du trottoir. Traverser encore.

Debout devant le parking de l’hôpital, fermant les yeux. Quelque chose de saccadé. Une sorte de tac-tac-tac – minoterie, chantier machines et générateurs, klaxons et moteurs. Tirs de joie ou tirs de deuil – avoir la mort bruyante et la manifester dans le son de la ville.

Ce jour-là, photographier entre la fourche des tours un vol d’oiseaux. Le mouvement ample et commun en cercles silencieux. Se souvenir du vieil olivier au milieu de l’allée vers les urgences et des gouttes pendant aux branches comme du mercure.

3 commentaires à propos de “#anthologie #01 travailler le son de la ville”