#anthologie #01 | Dernier boulot avant retraite

Ne pas aimer conduire et devoir le faire : nouveau poste, nouvel établissement privé.

Avoir eu un pressentiment peut-être, ne pas souhaiter renouveler son contrat et un an après voir le plus violent cyclone ravager et mettre à genou l’ile de Saint -Martin détruisant les infrastructures et dispersant les livres de la médiathèque voisine du centre hospitalier. Voir ses images d’apocalypse.

Détester conduire avec autour tous ces fous du volant…incivilités, prise de risque !

Devoir conduire, concentré, prudent pour arriver à l’heure et même avant, à bon port et gagner correctement sa vie.

La clinique, nouveau poste en 2017, est en plein centre ville C’est un patrimoine symbole de l’offre de santé de la ville historique. Le chef lieu Basse-terre

Etre en fin de carrière avoir choisi de ralentir sur le nombre de journée à exercer et des pathologies moins stressantes, éviter désormais au maximum les risques médico-légaux.

Jadis traverser seulement la route suffisait pour aller travailler .beaucoup plus jeune

Il y a presque 30 ANS déjà, y aller à pied tranquillement… un autre pays.

Puis poste suivant : voiture nécessaire 10 minutes pour atteindre cet autre lieu de travail.

Le premier jour dans la ville historique située à 60 kilomètres de mon domicile ignorant des rituels et des lieux ne connaissant de cet établiessement que son immense facade jaune s’étalant sur tout le bloc du quartier et englobant, dévorant tous les immeubles mitoyens rachetés par l’entreprenant héritier.

Actuellement aux commandes de cette grosse « machine au service d’un public à soigner » hériter pour afficher la volonté de mettre à la norme et faire accréditer l’outil précieux.

Le père fondateur, pédiatre et humaniste voulait doter sa ville d’un hôpital privé priorisant à l’époque la prise en charge d’ enfants. 

L’arrivée en plein centre ville… où se garer ?  service ressources humaines rassurant mais flous aux entretiens préliminaires sur l’usage réservé d’un parking privé à l’accès camouflé et confidentiel réservé aux médecins.

Traverser en secousses désagréables pour le dos des petits blocs de béton déformant le chemin béton craquelé mettre le SUV mode trial, écraser les mauvaises herbes

Soulager les amortisseurs, resserer une ceinture lombaire, repérer la patte d’oie et les bacs à ordure pour tri juste à l’angle de jonction des chemins, donnés comme point de repère.

Prendre à gauche, cahoter encore au rythme des pierre sorte de mauvais pavés disloqués, rouler à vitesse réduite. Travaux de réhabilitation en cours

Baisser la vitre bouton de commande à main gauche allonger le bras. Quel est le code ?

 S’emparer de la bouteille d’eau minérale à ne pas oublier, le sac trop lourd pour un dos vulnérable. Quelque mètres un salut à l’ébéniste voisin ,

Faire devenir cette salutation du matin un rituel social.

Devoir hâter le pas devant des cases abandonnées dernière pustule urbaine envahie de mauvaises herbes et rendues encore plus laides par les vieilles tôles rouillées.

On croise une ou deux infirmières leur parking est à l’opposé

atteindre enfin la clinique.

Grimper les larges marches en béton lissés et presque creusé au mileu de chaque marche par les pas des gens.

Les rampes en béton aussi d’un seul tenant ont perdues la couleur lissées par les appuis des paumes de mains   

Plusieurs entrée deux larges destinée à l’hospitalisation par ambulance accès direct aux ascenseurs spécifiques

Deux autres plus étroites une grille aux larges barreau bleu intense. Sur la grosse colonnade un boitier en inox gris pour encore taper un code puis « étoile » une petite cour maçonnée ,des volées de marche,

Dans la modernisation avoir fait installer une sonnerie pour ouverture à distance, commandé par la personne de l’accueil

Innover, se développer devenir un établissement incontournable pour les soins palliatifs, l’endoscopie digestive et offrir un centre de consultation dans plusieurs spécialités rhumatologie , cardiologie, phlébologie, cancérologie

Etre le bien-venu mais avoir galérer pour enfin obtenir révélation des 4 chiffres magiques qu’ on avait mis trop de temps à communiquer. Comme un secret à conserver le plus longtemps possible.

Depuis ce premier jour en boucle repasser ce constat du paradoxe de ceux qui répugne au nouveau arrivant tout en étant tout sourire. Les institutions :un univers impitoyable plus tard découvrir de l’hostilité si on ne rentre pas dans le moule

Saluer les jeunes dames de l’accueil, se présenter le premier jour

Ne pas prendre l’ascenseur maintenir les bonnes habitudes prévention santé

Dans le gros sac à roulette valise de soute le sthétoscope, les feuilles encore en circulation dite par excès de langage « feuilles de maladie » le sabot pour carte de crédit éviter de soulever conseil d’un collègue rhumatologue

Prendre soin de soi pour s’occuper des autres

Le premier bureau de consultation inacceptable juste un rideau plastifié et une table munies de roulettes telles que l’on utilise pour servie le s collations en salle de réveil

Premier refus et première exigence : un vrai bureau si trop loin une sonnette d’urgence

Inconvénients des établissements de santé construits en pleine ville : impossible d’agrandir les espaces .et manque de locaux.

Mais la volonté de modernisation est là

Réaliser des prouesses de mise aux normes

Les climatiseurs condensent, faire évacuer l’eau, mauvaise surprise mettre des serpillères ou des seaux « petit personnel » précaire et en CDI sympathiques.

Subir les vieux roublards suffisants et désagréables, sans égard pour leur personnel

Prendre en charge des patients venu pour la consultation pré anesthésique que l’on endormira quelques jours plus tard.

Découvrir un reliquat d’obsolescence un matériel vital désuet àmettre au musée

Exiger un appareil respiratoire neuf menacer de partir…

Pas besoin d’installer goulottes et fils électriques. Ramener du magasin « mr bricolage uen sonnette sans fil » que l’on teste chaque démarrage d’activité. Contrôler en rroutine le contenu des tiroirs d’urgence

Les rangements à portée de mains des drogues pour endormir pour calmer les douleurs Les chariots chromés brillants de propre. Les tiroirs coulissants à merveille

Les dossiers qu’il faudra remplir avec les constantes physiologique du patient sous sommeil.

Dépiauter les seringues deux de 20 millilitres  deux de 10 une de 5ml dans leur emballage en papier froissable, sérum dans les flacons plastiques bien renflés.

Des pieds à perfusion qui roulent correctement

La salle de réveil obligatoirement bien équipée depuis peu me dit -t-on

En poste de responsable de bloc et de matériel une dame très agée (au delà de l’age de la retraite en obésité et toute hostile) par récompense de ses années de fidélité aveugle à l’institution.

Classiquement  formée sur place et à l’ancienneté oser la remplacer qui pourrait ?

l’ « ancienne vétéran de l’époque des débuts historiques ou les diplômés restaient denrée rare » responsable a pris une retraite forcée faisant enfin disparaitre les conflit économiques ou administratifs secondaire à l’ignorance des textes et obligations .

De ses notes de service inapplicables et non conformes il ne reste que quelques archives en fond de tiroir dans des classeurs jaunis sous feuilles transparentes

 Dans cette salle de réveil chaque lit séparé par un large rideau blanc lessivable.

Les bips bips réguliers pour rassurer et  l’horloge murale  pour évaluer les délais légaux

Les collaboratrices assistantes savent reconnaitre en qq secondes en cas de besoins d’aide pour les cas prévus complexes. Appeler le médecin : rester présent sur le tabouret assise épaisse et rembourrée monté sur roulettes. Exceptionnel de devoir surgir à la rescousse. Rester toujours prêt à oxygéner d’abondance celui ou celle qui désature ou au pire intuber pour préserver les fonctions respiratoires.

Les salles de part et d’autre d’un vaste ilots central où se trouve l’ordinateur c’est là que les comptes rendus sont tapés ou dictés.

Chaque praticien sa salle

Tenir le bloc et endormir successivement les patients faire nettoyer et remplacer les équipements refaire des seringues neuves d’anesthésiants.

Faire une pause sur le tôit- terrasse où une grande tablée permet à ceux qu le souhaitent de se restaurer.

Surprendre régulièrement un ancien aide-soignant « de la maison » âgé, svelte , pratiquant- adepte régulier de la sieste sur son lieu de travail.

Personne ne dérange personne. le toit terrasse est très vaste. Pas vu pas pris on y fume aussi.

Les gardes de corps permettent d’admirer au loin la mer, la ville s’étend en contre bas à nos pieds le port que l’on dit déclinant depuis des décennies.

Au loin des voiliers paresseux tentative d’inviter aux voyages.

A l’opposé loin derrière, les flancs descendants de la majestueuse Souffrière le volcan paisible mais…

Contre le mur de la salle commune, un immense chariot pour récupérer les plateaux ou autres déchets alimentaires.

Un bac de tri pour conserver les bonnes habitudes.

Un mini salon avec fauteuil profond en bois  traité, agrémenté de large coussin lessivable réservé aux hospitalisés du service de médecine  et leur visiteurs

Une zone de réception  avec muret et comptoir largemnt débordant en angle droit pour recevoir (espace festif) pendant les grandes occasion les victuailles. 

Assurer l’’esprit de famille la bonne humeur même si on prétend que communiquer reste difficile

Devant au nord la mer

Derrière au sud le vert dévalant des mornes et des flancs des montagnes forêt tropicale aux arbres monuments.

3 commentaires à propos de “#anthologie #01 | Dernier boulot avant retraite”

  1. J’aime l’intrusion soudain du paysage et surtout que le texte se termine là dessus, ( et on respire d’un coup, comme le personnage) sur la fin de ce texte qui nous a tenu à l’intérieur et tout du long haletant, comme on l’imagine, le praticien.

    • merci Line d’avoir lu mon premier texte du cycle d’été et ainsi encouragé.
      J’ai Tardé à comprendre les diverses utilisations du wordpress étant parfaitement novice.
      D’où mon merci tardif. Bonne suite d’écriture Jean Yves LEBORGNE

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