J’ai senti les choses avant de pouvoir les dire. J’ai entendu de la musique dans les limites du rythme cardiaque. J’ai vu des couleurs sans formes. J’ai sucé mon pouce à vide. J’ai vidé la scène. J’ai déchiré le rideau. J’ai trouvé une issue. J’ai manqué d’air. J’ai reçu une claque sur les fesses. J’ai pleuré c’était bon pour les poumons. Je me suis époumoné c’était bon pour les pleurs. J’ai eu faim. J’ai bu boire suffisait pour tout. J’ai été repu. Je n’ai manqué de rien matériellement parlant. J’ai découvert qu’on était plus d’un et même de deux. J’ai revendiqué une adresse. J’ai essayé de dresser des bêtes sauvages. J’ai vu l’ours et son gardien. J’ai gardé mon temple. J’ai contemplé son autel. J’ai eu tellement à faire. J’ai sorti le chien et les poubelles. J’ai signé en due forme. J’ai formé des jeunes. J’ai jeûné au souper. J’ai soupiré d’aise. J’ai baisé l’anneau mystique. J’ai arrêté les frais.
superbe résumé, rapidement rythmé
à la sixième ligne il manque le rototo et la petite tape dans le dos pour le faire venir
Merci Brigitte, mais où avais-je la tête ?
J’aime beaucoup ce texte dans lequel il y a une sorte de basculement, entre des débuts marqués par se laisser porter, se laisser faire puis prendre les choses en main, mûrir, s’affirmer.
Et la fin, superbe !
Un grand merci pour ce commentaire encourageant !
» j’ai eu tellement à faire »… 40 jours à venir pour faire et défaire… ! j’ai hâte de lire la suite
Merci !
J’aime beaucoup le rythme, la scansion. Et l’humour, le second degré.
Merci, on essaie…