j’ai essayé, peut—être que j’ai manqué de force.
est-ce qu’on décide de quelque chose dans sa vie, je veux dire j’ai décidé si peu
identifiez l’instant de quelle modification, d’une modification intérieure qui aurait fait de moi un : (mettez le mot que vous voulez)
quand on frappe avec ses doigts un pot de fleur vide, une note de musique parcourt l’air, le hasard de la fabrication industrielle, fait que chaque pot a une note légèrement différente, est-ce qu’un pot fendu et recollé serait pourquoi il produit une note et pourquoi cette note, comment pourrait-il le savoir
la musique envahissait et envahie ce crâne, là il y avait un refuge
les histoires à vélo, le monde caché derrière le monde, l’été et l’eau fraîche
le dessin, les couleurs, l’usure et la fatigue
« entrez
installez-vous sur le tabouret à côté de moi »
l’accord
le tremblement de terre intérieur, chaque éclat réapparaît
tout est si fragile, comment j’ai pu sortir de cette pièce sur mes deux jambes, c’était un accord mineur
la vie ordinaire et heureuse d’un pot de fleur
les notes résonnent toujours, alors un jour : musique, toujours
la mort a frappé un groupe de dessinateurs, cet évènement national a eu des conséquences personnelles, et de cette période où nous nous sommes tous retrouvés dans la rue, ce que je retiens le plus est une nouvelle de quarante pages, ce n’était pas un hommage, ni un hasard, un pot de fleurs venait de rencontrer une Kalachnikov, alors le pot de fleurs a versé un peu d’encre noire sur une page blanche
dans le cimetières, il y a toujours des pots de fleurs