et au moment où ma main se pose sur la clenche de cette porte dont je n’ai jamais remarqué la présence dans ma chambre, au moment où ma main actionne le clenche de cette porte pour l’amener vers le bas, au moment où ma main attire cette porte vers moi dévoilant ainsi à mes yeux un espace dont j’ignore l’existence et l’apparence, au moment où mes yeux scrutent cet espace inconnu qui commence à se révéler à moi, au moment où je remarque dans cet espace une autre porte inscrite sur le mur du fond, mur situé à une distance semblable à celle qui sépare la porte que j’ouvre de celle de la chambre dans laquelle je me trouve, porte à laquelle je tourne le dos, au moment où je constate que la porte située à l’intérieur de ce nouvel espace s’ouvre pour ainsi dire au même moment que celle que j’ouvre depuis ma chambre, au moment où j’observe que cette porte s’ouvre sans que personne n’en tienne la clenche en main, au moment où je réalise qu’il n’y a personne derrière cette porte maintenant ouverte, j’entends le grincement de la porte d’entrée de ma chambre que quelqu’un est en train d’ouvrir alors que
Un commentaire à propos de “#anthologie #08 | une distance semblable”
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Quelle langue, toujours chez vous, une langue qui charge chaque action, aussi banale soit-elle, d’une grande tension narrative. Ça saisit tout de suite.