vendredi 19 juillet 2024 – écrire au cahier, au quotidien, les filles vont à la piscine, je suis dans la chambre à l’étage, petit bureau, obscurité, j’y vois mal, il fait plus gris aujourd’hui qu’hier, hier il faisait bleu, le temps a changé, le thé fume à côté, près du bois de la table, je, j’ai mal aux yeux à cause de la presbytie en plus de la myopie et de l’astigmatisme, des mots compliqués (je crois toujours qu’il y a des h, il n’y a pas de h) pour dire que j’y vois mal, que je vois mal ou flou ou de près ou de loin, quand il n’y a pas de clarté, que je manque de luminosité, il faudrait allumer, manque le courage de me lever, en plus d’une fébrilité, comme un fond de tristesse, un tapis de mélancolie là près de la table, une bête tapie, il faudrait se jeter de la fenêtre, d’un toboggan directement dans la piscine pour chasser les idées, de la fenêtre je vois les filles dans la piscine, toujours une inquiétude, j’aime cette maison bohème, en bas le téléphone a sonné, le thé fume que je voudrais glacé, je pourrais rester là à ne rien faire d’autre qu’écrire, aller à la piscine ou regarder par la fenêtre, lire et dormir sur le lit, le soir tombe, il fait presque nuit dans la chambre où j’écris, dehors les filles sont dans la piscine, j’ai ma fébrilité, celle que j’ai quand j’écris dans la lumière bleutée de fin de journée.