Découvrir une maison habitée comme dans « Boucle d’or et les 3 ours » sans en connaitre les propriétaires. Les imaginer à partir des objets qu’ils y ont abandonné un moment. Reviendront-ils ? Y rester sans autorisation. La faire sienne. Quelle audace !
Découvrir une grotte comme ces enfants il y a bien longtemps un jour ensoleillé en Dordogne. Habiter cette grotte en cachette, avant d’annoncer au monde sa trouvaille. Pendant ce temps, se relier à ses anciens propriétaires, artistes avant l’heure, si humains déja. Habiter le temps.
Habiter au contraire la maion de demain, comme un Jacques Tati dans « mon oncle ».Tout progrès est il bon ?
L’habiter en voyant encore plus loin dans le temps, un casque de réalité virtuelle sur la tête. Que devient le corps ? En aura t-on encore besoin ? Habiter par les yeux. Choisir son temps et son espace. Mais rencontrer l’autre toujours. S’enrichir de sa présence, même virtuelle.
Habiter sa maison, en pensant qu’elle est LA maison. Et puis, voyager, s’ouvrir à l’autre, différent de soi. Comprendre qu’elle n’est en fait qu’UNE maison parmi tant d’autres. Champ des possibles. Infini.
Habiter des arbres, comme « le baron perché » d’Italo Calvino dont la lecture m’a libérée et amenée sur le chemin d’être soi.
Un livre comme une grotte.
Un livre comme une grotte aux murs peints.
Regarder une dernière fois sa maison. Savoir qu’on y reviendra plus. Jamais. Ne rien dire. S’attarder sur ce dernier regard.
Habiter la maison que j’appelle de mes voeux. Y retrouver mon moi d’avant. Trait d’union indispensable. Y habiter pour transformer ces pointillés en ligfne continue.
Maison apreçue de loin, une veillée de Noël sur la route vers Alençon. Maison de province isolée, illuminée.
Habiter une maison hantée par un fantôme aimant trop ce monde pour passer à autre chose. S’en faire un ami extraordinaire.
Habiter la ville. Y connaitre chaque recoin, chaque détail. La regarder, l’aimer, la traverser. S’étonner toujours.
Comment dira t-on habiter demain ? Habitera t-on encore ?
Habiter l’espace comme on regarde la lune. Voguer sans attaches.
Bien des lieux où j’aimerais habiter…
Habiter le temps, oh oui.
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