Je suis arrivée à Istanbul le 4 juin, pour ce qui devait être un séjour de dix jours. Un homme m’a volé mon portefeuille, mes papiers d’identité, mon argent et ma carte bleue dans le métro bondé d’Eminonu. Je n’avais pas l’intention de faire de cette banale histoire un récit encore moins un livre mais les mots sont venus et avec eux le désir de me raconter dans cette ville de 2600 ans. J’ai puisé dans la banalité de ces cinq jours d’attente d’un passeport d’urgence comme assignée à résidence à l’hôtel Grand Almira de quoi méditer sur la perte, l’écriture et le voyage.