Îles les deux premières, masque de fer et moines aux liqueurs jaunes ou vertes et une danseuse étoile | la troisième où je m’installe plus tard, longtemps, elle sera la huitième | l’archipel quatrième et ses trois grandes îles, sa petite île aux marins et ses pierres à sécher, les ouvrières de l’usine à morues se parfument avec Poison de Dior les soirs de dancing | grande terre de la cinquième, ville blanche et sang des morts, coutume et respect de l’autre, violences omniprésentes, drames à la moindre étincelle | trois nuits dans la sixième, l’une des Loyauté, lentes et longues processions des églises évangéliques réunies, la religion, c’est politique | la septième n’est plus une île depuis longtemps, c’est une ville aux abords de l’océan vert de la forêt tropicale, des peuples invisibles tentent de se faire entendre, de séduisantes créoles les regardent avec mépris, les danses torrides, les misères violentes, les cris des singes hurleurs | de belles amitiés et un mouvement des femmes pour l’état de droit m’ont attaché à la huitième qui me permet aussi de voir les îles d’en face | une neuvième advient dont je ne dirai rien parce que je ne savais pas, parce que je ne m’attendais pas, parce que j’ignorais tout…
2 commentaires à propos de “#anthologie #39 | avant la fin”
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…. grand texte sur des îles non nommées sauf une, et dont on sent bien ce qu’il s’y passe, ce que toi tu as vu, entendu et ressenti et que tu nous transmet. Des mots forts pour des lieux chargés. merci à toi.
et j’ai rêvé sans toutes les identifier mais ne cherchais pas vraiment (pas certaine que ça aurait changé le résultat) et notamment pas celle qui curieusement m’attirait le plus la quatrième, l’archipel à cause de l’île aux marins et des femmes de l’usine à morues