Un matin sans histoire que celle de sa brume entre montagne et lac, on dit bon jour comme un remerciement d’être en vie, à la présence de l’autre comme un acquis ou un acquit comme superstition. On respire face au Mont Blanc une bouffée bourrée d’ions négatifs quoi de plus naturel qui ne pose pas de question. Heureux d’entendre le tremblement de la machine à café et des tasses qui s’entrechoquent la cuillère qui frotte le bord des pensées en paressant.
Enfiler ses baskets battre le goudron la terre battue les feuilles mortes se repaître de voir les vache brouter l’herbe passée de l’été, respirer haut et court se graver de paysages que l’on courtise comme un besoin de souvenirs, glisser sous la transpiration, soulagement de retirer ses souliers de balancer les habits et de se couler sous la douche. S’asseoir face au Mont Blanc le vide de pensées, un déjeuner estival.
Se rendre à la banque rendez-vous pris, y ouvrir un compte dans la stupeur d’un cri de tours qui s’écroulent ; mais non les effets spéciaux d’une série télévisée, c’est bien fait tout de même, ce que c’est le progrès de la technique.