Cette date ne serait jamais arrivée ici s’il n’avait pas fallu:
- trouver une des rares photos de toi
- voir ce que tu voyais toi au moment où la photo avait été prise
- que ce soit l’oncle que tu voyais
- que l’oncle venait d’acheter un appareil photo portable, un Kodak 35 Kodex 50 mm f3,5, modèle 1938
- que son apparition dans l’histoire qui s’écrivait permit d’en dire deux mots, et un peu plus
- tomber (en cherchant des traces de l’oncle dont il reste si peu, même pas le tableau que Gladys avait peint de lui en robe rouge à revers bordés d’hermine) sur un article intitulé « Quelques figures oubliées du monde judiciaire savoyard, dans la Résistance et à la Libération » publié dans Histoire de la justice, n°18, 2008, p. 171-181 qui parlait de lui
- lire la phrase suivante:
« À Annecy, le 28 juin 1944, deux agents en civil (de la Milice ou de la Gestapo ?) entrent dans l’appartement de l’Oncle, juge d’instruction, bousculent la vieille bonne, mettent l’appartement à sac et emportent des objets de valeur. Mis au courant immédiatement, le juge, qui ne logeait plus chez lui depuis plusieurs semaines, passe en Suisse avec l’aide de la Résistance, le 2 juillet 1944. »
Puis, plus loin:
« À Annecy, l’oncle fut aussi révoqué par arrêté ministériel du 20 juillet 1944 »
Tout ceci ayant été réalisé à partir de quelques consignes ayant conduit durant l’été 2024, près de quatre-vingts ans après les faits rapportés de la tentative d’arrestation de l’oncle par la Milice ou la Gestapo, à rassembler de manière aussi aléatoire que ludique des images, des idées, des informations, des faits, des souvenirs, des fictions, fait que la date du 28 juin 1944 est une bonne date pour commencer à raconter une histoire.
Tu le savais, d’ailleurs, toi, que l’oncle avait été exfiltré en Suisse par la Résistance et révoqué par Vichy? de ça non plus, il ne t’a jamais parlé?
Bien joué. Tu continues, j’espère ?
ben, ça devient tentant Emmanuelle 😉
L’amorce est là. Il n’y a plus qu’à
oui, ça pousse du côté de l’envie, là