Je vis un bébé pigeon étalé sur l’asphalte humide de la cours de récréation sans bien comprendre ce qu’il faisait là et que tout le monde autour ne semblait pas voir. En levant la tête on ne pouvait savoir d’où il était tombé. Dans ma main, il n’était pas plus gros que mon pouce, son œil était aussi gros que sa tête, ses ailes n’étaient pas formées et il n’avait pas de plume. Je saisi qu’il n’y avait rien d’autre à faire que de rester idiot, qu’il fallait laisser cela de côté, que c’était sale. La sonnerie retentit.
Je vis et avisai dans un paysage magnifique, au petit matin, entre montagne et mer bleue, les gouttes de rosée sur les longues feuilles d’une plante dont je n’ai pas retenu le nom, peut-être du maïs, j’entendis un très faible miaulement. Je vis et avisai un chaton sur le bord du chemin qui s’extrayait avec peine d’un sac plastique. Plus loin derrière la colline, juste après le court virage de calcaire, il y avait une décharge. Et pourtant sur l’instant les deux images n’ont pas eu le lien implacable qu’elles entretenaient.
Je vis et saisis là, dans les profondeurs, une tortue de mer qui préféra me menacer en se projetant dans son élément comme un bélier sur la terre. Elle voyait en moi, par réflexe, de mémoire et par histoires collectées et transmises de génération en génération, une menace. Je dus fuir en nageant aussi vite que je pouvais, mes jambes à l’autre bout de ma tête étaient trop loin pour savoir si elles n’allaient pas être mordues.
… en lisant ces textes et en les absorbant en moi je me demande si j’ai envie d’en savoir plus ou si comme » ça » j’ai un champ libre pour mon imaginaire et pour les images auxquelles ces histoires me renvoient…en fait c’est l’auteur qui décide et c’est très bien comme cela! merci beaucoup à toi.