Le lit asséché d’une rivière – un lit de galets blancs – les rives bordées de peupliers –il fait très chaud, chaud et sec – le ciel orangé –
Voix off d’une femme
Un homme nu dans le lit asséché de la rivière, un homme danse et lit et fait sa prière. Descendant de la montagne dans un galop assourdissant, de la flotte remplirait le lit, se cognerait aux rochers, éclabousserait les rives, apporterait bruine et fraîcheur. Plus… le silence de la canicule, Plus… les flammes contenues dans l’air et qui miragent, Plus… la folie des têtes brûlées
Le lit de la rivière – un homme nu assis en tailleur – il joue de la flute –
Voix off de la femme, de l’homme*
Cette rivière ?
Le M’Goun
Cette musique ?
Prélude à l’après-midi d’un faune
Tu es nu
Le privilège des innocents
Une rive du M’Goun – il est midi – les arbres perdent leurs feuilles – une odeur de chaud – l’homme boit ses larmes
La voix off de la femme. Elle ferme la bouche.
De sa gorge sourd un long hmmmmmm lancinant
* la forme de ce dialogue fait réf à Marguerite Duras et Jeanne Moreau dans la chanson La Rumba des îles
beaucoup aimé cette vision du faune au bain…
Bercée par la musique (et les voix de Jeanne Moreau et de MD)