Un atelier dans une cour moderne, deux arbres dont un saule, la porte ouverte, une pièce vide : verrière et ciel par-dessus, usure des murs, dessins comme grattés avec l’ongle, lambeaux de toiles
Voix
Sur les murs des prisons on en voyait. Ils dessinaient surtout des corps avec des sexes très marqués; obscènes
Parfois ils se jetaient sur les murs comme s’ils voulaient se fondre ou traverser
Il ne s’agit pas de ça
Ici c’est autre chose
Les murs
Les murs comme le prolongement de la feuille ou de la toile mais pour attraper quoi
Il n’avait pas de limite
A travers, la porte ouverte la cour et surtout l’arbre : le saule. Une échappée. L’air déplace les feuilles qui retombent. Du vert. Une pie peut-être, son œil
Voix
La couleur, le vert, non ce n’était pas possible,
que des gris et des ocres, comme les murs
Le rouge une fois: sa robe
elle était venue en rouge pour le provoquer
L’autre voix
Elle ?
A travers, la porte ouverte : l’atelier. Une chaise dans la lumière. Les murs.
Voix
Parfois il était comme en prison
Un jour elle a disparu
Le travail envahissait tout
Même l’arbre
La chaise dans la lumière. Les murs. Une figure dessinée sur le mur
Voix
Il cherchait autrement
C’est pour ça
L’autre voix
… quoi?
c’est superbe – économe et chargé de sens
merci
« Les murs comme le prolongement de la feuille ou de la toile mais pour attraper quoi »
Merci Nathalie de nous ouvrir dans l’atelier cet atelier « des gris et des ocres » où ce « rouge une fois ».
Magnifique. Merci.
Brigitte, Ugo, merci de vos retours sur voix
C’est magnifique, comme toujours, merci Nathalie, bonne soirée.
Il ne s’agit pas de ça
Ici c’est autre chose
Les murs
Les murs comme le prolongement de la feuille ou de la toile mais pour attraper quoi
Il n’avait pas de limite
Merci Nathalie, c’est magnifique !
Clarence, Françoise merci pour vos passages et mots . Touchée
le rouge pour provoquer ça m’a plu (le reste aussi remarque) (ma tante n’aimait pas cette couleur – à cause du tsar…) (non,mais le vert c’est joli aussi -enfin ça dépend lequel sans doute…) merci Nathalie
l’atelier la cour et tous ces remous et méandres de vie (s). Superbes rendez-vous avec l’absence.
superbe ! par exemple, « Parfois il était comme en prison, Un jour elle a disparu, Le travail envahissait tout, Même l’arbre »
ton écriture Nathalie !