Gorge en gravats eaux de roches tracés de serpents à la faille de la ville ; outre-sarine comme on dirait d’outre-tombe. Ce refuge un retrait une descente un suspend surtout. Plongée verte pour comprendre le paysage de son oubli. Verticale friable parois de falaises au-dessus les rapaces. Leurs rondes lentes majesté en extension repérage vorace froissé d’indifférence de morgue de beauté absolument solitaire. Trouée d’émeraude où passent les canards où glissent les truites les perches les goujons trouée de terre trouée de clairières. Du trou de mémoire à la trouée dans le debout des arbres, ce ne sont pas deux lettres qui manquent non : un monde un univers un accès à jamais englouti. Vallées muettes de l’encéphale désert brûlé du cortex aux abords des lobes des rives entières de ronces et d’herbes folles quelques baies que picorent les merles têtus oiseaux moqueurs. Bise légère frissons de l’amygdale. Au loin volée de cloches rires d’enfants qui roulent doucement jusqu’au pieds du souvenir. Mots lettres formes isolées qui disent l’amour là dans l’écorce temps fragile fragile temps d’après fragile comme une toile d’araignée pour faire barrage au béton.
J’aime beaucoup comment la/les trouée(s) du paysage appelle le trou de mémoire et de là comment le corps devient paysage. Se lit paysage. Merci Sophie !
Texte court mais tout un paysage s’ouvre à nous en peu de mots. Merci Sophie.
Un merci très doux à vous deux, pour votre regard posé ici, sur ce paysage un peu particulier.