Table centre de la clairière trouée de ciel faisceau de soleil frappe sur le bord un triangle éclairé lumière sur le bois fissures révélées plus sombres noires profondes de plus en plus failles habitées insectes morceaux cailloux.
Table pieds fragiles enfouis dans l’herbe recouverts lianes enroulées spirales pieds emprisonnés cachés tiges feuilles orties ronces jusqu’à disparaître.
Table socle rectangle présence solide bois brut grossier planches épaisses tordues instables qui gardent trace du passage des jours permanence au travers des saisons point de repère.
Table refuge dessus lit de mousse crue gorgée d’eau vert vif pleine d’hiver dessous abri sous la neige perchoir merle funambule.
Table assoiffée d’été les bords aux angles arrondis effrités le même espace rétracté après plusieurs jours de soleil couverture de lichen gris squelettes desséchés.
Table sur terre sol tassé piétiné terreau meuble des monticules ocres que rejettent les taupes sol jonché de turricules cadeau des vers promesse de fertilité.
Table entourée châtaigniers chênes leurs ombres projetées à l’automne imbibée bois gonflé de pluie et de brouillard.
Thème et variations autour de la table et du dehors. J’aime beaucoup la sobriété de ces lieux (et de l’écriture). Merci Isabelle!
Merci beaucoup Valérie de vous être arrêtée à ma table.
J’ai beaucoup aimé lire les transformations (la vie en fait) de cette table. « Table assoiffée d’été ». Si beau ! Merci, Isabelle !
Merci beaucoup Héléna c’est vrai que cette table m’accompagne depuis longtemps.
Cette variation fait de ces tables des êtres quasi vivants , singulièrement entrées dans le naturel . Très réussi. Bon moment de poésie.
Merci Carole, elle est vivante vous avez deviné!
voilà une table-châtaignier toute gonflée de brouillard qui me parle… je la vois parfaitement et je veux installer la même dans mon jardin…
merci Isabelle