#anthologie #32 | 1, Une histoire d’édition

En lien avec #anthologie # 22 | Le terrain vague de Ménilmontant

17 avril 2016. Je remonte la rue de Ménilmontant, mon objectif est d’aller chercher des livres des éditions 13ème Note qui a malheureusement fait faillite en 2014. Le créateur de cette maison d’édition spécialisée dans le roman noir, Eric Vieljeux, reprenait cette expression de Keith Richard, dans une interview où il expliquait pourquoi 13e Note Editions était en berne : the rock is easy but the roll is something else.  La librairie le Monte en l’air rue de la Mare l’a toujours soutenu et a récupéré beaucoup de son stock. C’est grâce à 13e Note que j’ai découvert Dan Fante, de Régime Sec à Dommages collatéraux, où il est question de l’héritage de son père, le grand John Fante, puis Mark SaFranco et sa Putain d’Olivia, Tony O’Neill avec sa triste Sick City, William Burroughs Junior, paix à son âme dans La dernière balade de Billy, l’inoubliable American Desperado de Jon Roberts, et tant d’autres encore. Il est question chez chacun de ces auteurs de la quête de sens, et la plupart du temps dans l’ivresse ou la drogue. L’écriture est pour tous La voix de rédemption. Son catalogue s’arrête en 2014. Quelle tristesse pour la littérature underground américaine. C’est en lisant ces écrivains que la littérature a sauvé, ou pas d’ailleurs, que j’ai eu l’envie de découvrir pour la première fois les Etats-Unis.

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