Vous êtes tous là, bien obligés, le jour de mes obsèques, obséquieux que vous avez toujours été. Vos dos ronds à toutes mes volontés ne m’ont jamais trompé. Mon argent, mes biens, mes choix vous ont toujours contraints à m’obéir. Et jusqu’à ce que je perde la tête, jusqu’à ma mise sous tutelle, ma plus grande force ne tenait qu’à vos faiblesses. Ne soyez pas trop vite soulagés de ma disparition : longtemps, jusqu’à votre propre mort, je pèserai sur vous. Vos dos ronds gardent à jamais leurs bosses. Vous ne vous redresserez jamais et, croyez-moi, je n’assisterai pas à vos obsèques.
Ah la grand mère elle tient les ficelles. Tu m’as bien fait marrer. Curieux comme on les aime quand même. Merci
des maîtresses femmes, elles le méritent. Merci Romain
Même morte, elle ne mâche pas ses mots. Merci, Ugo !
Merci Helena. Oui, un sourire toujours ambigu et de terribles paroles.
ah, et les déformations du corps que certains vivants nous font prendre ! Si vrai et si juste !
« Vos dos ronds à toutes mes volontés »
et la chute !
j’aime beaucoup cette dame, merci Ugo
« ma plus grande force ne tenait qu’à vos faiblesses. » mais il y eu la curatelle… n’empêche que
La mère grand en a en réserve (obsèque et obséquieux ont ils une histoire commune en tous les cas ça sonne tres bien! ) merci cette voix acide .
merci Gracia, Brigitte, Nathalie. Une grande lectrice aussi qui fumait des Craven A. Elle aurait beaucoup apprécié vos écritures.