( Texte en lien avec la proposition 11)
dire mais comment — quel possible entre ces quatre planches — peut-être rien — tout s’est arrêté — ils font une belle cérémonie — ils parlent de moi avec tendresse — ils savent un peu de moi mais pas tout — on ne sait jamais tout heureusement — on aurait bien continué de respirer encore — de sentir le souffle gonfler dans sa poitrine — d’écouter les mots s’échapper de ses lèvres — de prolonger le regard sur ce dehors que j’aimais tant — de vivre simplement — de rencontrer des amis — de poursuivre ma tache — mais désormais ici et maintenant— tout est achevé — plus d’emploi de temps trop serré — je reste dans le silence éternel — plus de pages blanches à noircir — tiens ils citent des textes que j’ai écris — ils racontent ce que fut ma vie — et elle fut si dense que je n’en reviens pas — mes amis étouffent des larmes — il y a tant de monde pour cet adieu cela me touche — être dans l’immobilité je ne suis pas habitué — rien qui ne vienne m’interrompre désormais — demeurer dans ce quelque part de leur esprit — c’est tout ce qu’il reste — et le glas qui résonne —