#anthologie #29 | où en est-on

la #27 : (je ne crois pas que ç'ait été la plus longue mais tant pis) elle se déroule en trois temps - je n'ai pas trouvé mieux que de passer une ligne entre chacun des déploiements disons - toujours pas certain d'avoir réussi à garder le point de vue recherché du "neutre" (ça sûrement pas) mais du point de vue supplémentaire- un narrateur un peu surplombant, donnant des explications, rehaussant les faits, interprétant les situations etc. Exercice parfaitement pédagogique et dans mon cas, pour ma part et de mon point de vue(!), tout à fait fructueux (merci) 

C’est depuis toujours que le monde change
rien jamais rien ne changera jamais


et depuis toujours qu’il est en guerre
il s’agit de cette période qu’il faut oublier, qu’il faut mettre de côté comme si elle n’avait jamais existé parce qu’il n’en a jamais parlé – ou alors on a oublié


: toujours semblable, toujours différent
il ne reste que son cahier, aujourd’hui ; hier ça faisait exactement cinquante-deux ans qu’il était mort, comment dit-on déjà la conjonction non la concordance des temps jamais compris cette affaire-là et on l’entend quand un.e étranger.ère nous parle, il (ou elle) parle bien le français (en tout cas mieux que nous son idiome) mais quelque chose tout à coup : c’est passé ça s’est passé ça passe trop vite

– il faut que tout change pour que tout reste semblable disait le prince
c’est toujours la même image qui vient – la chambre du prince et sa femme qu’il trompe à tour de oui à tour de quoi ? – qu’il trompe donc, cette chambre donne (et elle est parfaitement au courant et s’en fout comme de l’an quarante) (encore que l’an 40…) sur une terrasse, il s’agit du palais d’été de la famille, on arrive et la poussière partout, la guerre partout, l’amour partout – l’image c’est toujours cette commode qu’il y a dans un coin, on ne la voit pas, mais dans les tiroirs les diverses dentelles et autres dessous troublants etc.

et oui, c’est avec raison par exemple cette entente
s’entend-t-on jamais avec son ennemi ? L’image de Mitterrand tenant Kohl par la main ? Oublie-t-on jamais ?

que j’ai essayé de nouer, quel est son but et qui satisfait-elle d’abord, ceux de mon bord
non, toi, toi d’abord, toi qui veut tente essaye de la faire triompher, cette raison : mais elle n’est que tienne, personnelle, provisoire, partielle – elle ne convient pas, à personne elle ne convient pas, ce n’en est pas une – tu ne le sais pas encore, mon pauvre Aldo, mais dans trois ans d’ici, ceux-là mêmes que tu tentais de séduire (et tu y parvins) pour leur faire entendre TA raison seront au pouvoir en France : d’ici trois ans… On aimerait savoir quand tu rencontras le premier secrétaire du parti socialiste français qui allait devenir président – et aujourd’hui où en est-on ?

ou ceux qui nous rejoignent 
un demi-siècle d’ici et ces autres là n’existent tout simplement plus, disqualifiés partout, le mur a chu, le pouvoir est passé chez un tyran qui n’a d’autre ambition que de guerroyer pour s’étendre – les « mains propres » ont blanchi celles du président du conseil d’alors (bien que ses liens avec ces forces diverses – mafia gladio p2 et tout le bastringue) aient été avérés – il a sauvé l’État, voilà le hic et voilà comment se résoudra ton enfermement

? Pourquoi veulent-ils nous rejoindre ? Quel est leur sentiment réel ?
Drôles de questions – à présent, tu es seul – ta famille, seule, te veut en vie

Le soir même, tous s’entendaient sur mon dos – le soir même.
On en est là, Aldo est allongé, sur son regard il a posé son bras replié – ça ne sert plus à rien, les rêves, l’amour, les stratégies, les honneurs et les habits neufs du pape, l’or et le blanc, plus rien, un survêtement de sport, des chaussettes certainement – ces choses qui ne peuvent pas ne pas avoir existé, la lessive de tes habits, le repassage, se laver les dents, et le reste – des choses à taire – aujourd’hui on dit « décomplexé » pour parler de ce genre de choses comme si elles étaient complexes – qui ne peuvent qu’avoir existé et n’en pas parler qu’allusivement est élégance
ou pudeur


Il y eut une grande manifestation pour déplorer ce qui m’était arrivé, mais surtout ce qui leur était arrivé, à eux.
On le sait pourtant bien : la manifestation avait autant pour but de s’exercer à cause des morts de ton escorte que de ton enlèvement. Et plutôt même pour les morts. Pour ces morts-là. Parce que les morts, ce n’est que l’État personnifié. Toi, tu n’es qu’une fonction – tu seras vite remplacé, on en sera très sincèrement – vraiment très sincèrement – désolé mais s’il faut choisir entre toi et le reste,on prend le reste.

Personne n’est dupe
Pas même toi ?

 : immédiatement et sans réfléchir plus loin que le bout de ce qu’ils ont intitulé compromis, ils ont oublié le travail accompli, les mains tendues, les négociations infructueuses
ce qu’il y a, c’est que c’est insuffisant – ça ne cadre pas, on n’en veut pas, on préfère encore te larguer, tu n’as fait que ton boulot ; On a plus de facilité à le dire d’ici, je reconnais, mais enfin.

C’est certainement d’ailleurs une histoire d’homme : voyez-vous la moindre femme dans nos rangs ?
On en est là aujourd’hui, du haut de notre superbe, jusqu’à ce que quelque chose d’autre que cette intercontextualité prenne comme cette intersectionnalité quelque place, situation, analyse structurale et autres théories qui ne demanderont, comme toutes les autres, qu’à être contredites

La femme, non, la mère cependant, oui. Notre tradition
à nous qui ? Les Italiens ? Les catholiques? Les démocrates ? Les chrétiens ? Les présidents ?

, comme si nous pouvions nous passer de l’église (il n’en est qu’une
hum

), du Très Haut et de son représentant sur Terre : tout cela est bien au-delà de ces préoccupations, mais eux n’en perçoivent rien.
C’est qu’elle est dépassée, comme toi – désolé de le dire, mais enfin c’est un autre monde qui point : si le fascisme a perdu, comme le nazisme, le salazarisme, le franquisme (ah pas encore mais bientôt) c’est pour être remplacé par ce libéralisme qu’on qualifiera de neo plus tard – avec son management et son marketing publicitaire – Maggie sera au pouvoir l’année prochaine, Aldo – aux États-Unis ils porteront au pouvoir un acteur de série b fantoche s’il en sera – il manquera de se faire flinguer mais non, manqué : les US aiment se tirer dessus – c’est peut-être une mémoire du vieux continent, qu’est-ce que tu en penses ?

La religion est à l’image de « chose notre » chérie par le président du conseil
ça t’aurait peut-être sauvé d’être plus clair avec ces brigadiers, rouges sans doute, mais brigadiers tout de même : plus clair sur les accointances du président du conseil, plus clair sur ce réseau (Le Glaive non mais attends cette dénomination…) qui sont (pourtant, cependant, à contrecœur peut-être) de ton bord

, sa force considérable sans doute mais ses moyens abjects. S’il est une vérité première, c’est que cet abandon, cette trahison, comme Ponce-Pilate, ils ne l’emporteront pas au Paradis.




Je n’invente rien, je l’ai dit et répété, aux deux journalistes en particulier 
On est encore en prison

: je comprends bien qu’on s’interroge sur ce qui s’est passé le 18 avril lorsque Barbara et moi sommes sortis de la base de Gradoli.
Est-ce qu’on y était déjà ? Je veux dire : le militantisme qui a beaucoup à voir avec la discipline militaire, est-ce que ce ne serait pas une espèce de prison ?

Je comprends, ce n’est pas votre faute mais… est-il possible de résumer toute cette histoire, qui pour une grande part, est une tragédie, à une affaire de tuyau d’évacuation, de douche, en un mot en somme de chiottes ? Bon…Ce qu’il est moins simple de comprendre c’est pourquoi, la première fois que les flics sont venus, ils ne sont pas entrés et n’ont pas insisté.
On sait bien pourtant que dans cette rue, il y a un nombre assez conséquent d’immeubles et s’il avait fallu que les flics défonçassent toutes les portes des appartements où à la sonnerie on ne répondait pas, ça aurait créé une espèce de bazar, une sorte de chaos. Le sbeul, en un mot : ce qui est évidemment (et bien que les évidences doivent toujours être interrogées) le contraire de ce qui était recherché.

Ça ne leur ressemble pas, je déteste ces théories qui ne veulent rien dire sinon qu’un être occulte ourdit dans le dos des pays des intrigues afin de les faire tomber dans des pièges desquels ils ne sortiraient que soumis ligotés, liés, obligés – cette démocratie et cette diplomatie, faite de sous-entendus, de messes basses
la Démocratie-Chrétienne a abusé de ses atouts – et tu étais son chantre, toi, Aldo : depuis toutes ces années, c’était comme si ces façons d’agir avaient été les tiennes, même si tu n’avais (peut-être) jamais à ces tentations financières par exemple, ou même seulement symboliques – mais tout de même, même si on t’a demandé, prié, supplié mais jamais, au grand jamais, ordonné de prendre l’habit du président de ladite DC tu as accepté, pour pouvoir la diriger sans doute sur des voies plus éthiques,peut-être mais plus franches ? En politique, la franchise ?

, telles que par exemple mais il est loin d’être le seul le pays où la démocratie est la plus belle, vous savez ce que je veux dire – mais regardez sa sécurité sociale, regardez ses assurances vieillesse et ses hôpitaux psychiatriques, ses prisons
on a du mal à comprendre comment il peut dire ce genre de chose – le penser peut-être ? Non plus. Il y a pourtant un sigle, le SIM alias Stato imperialista delle multinazionali, soit l’État impérialiste des multinationales (ça ne devrait plus être en italiques – italiques oui – pourquoi aller chercher ailleurs ? – ça ne devrait pas mais ça l’est) : dans une certaine partie du jeu, aujourd’hui, on les appelle les gafam, il y a des affaires de trusts, de firmes, elles sont ce qu’elles sont : qui les dirige (le film Margin Call (J.C. Chandor,2011) en personnifie un (on l’aime beaucoup) (ils sont pléthore, et ce sont très rarement des femmes) sous les traits de Jeremy Irons (qu’on aime aussi beaucoup) ? Que financent-elles ? Ont-elles cru et embelli depuis ? Le capitalisme triomphant ? Le communisme et son goulag ? de quel côté du mur est-on ?

– regardez bien comment sont traités dans ce pays magnifique et magique, avec son rêve, son œil aussi bien, sa bannière ses étoiles et ses barres
american stars’n bars c’est le titre d’un album de chanson d’un groupe Cheval Fou et de son chef Neil Young lequel s’ingénie à tenter de garder ses royautés et titres – le SIM a tenté de les lui accaparer – le même SIM s’est offert pour je ne sais plus, peut-être un milliard ? de dollars us – papier vert – le catalogue des chansons d’un prix Nobel – de littérature – entendu hier que celui qu’on surnomme là-bas (ici aussi, parce que ça fait chic) le patron (bon, ici on le traduit) faisait partie « du club très fermé des milliardaires en dollars » – ça change quoi, que Jack Nicholson se prétende anarchiste et roule dans une voiture qui vaut un demi-million de dollars ? alors on compte…

, ses agences et ses fédérations, regardez la manière de traiter ne serait-ce que leurs voisins – je ne veux même pas parler des réserves dédiées aux autochtones – je ne veux pas parler des réfugiés – regardez-le bien et dites moi : est-ce enviable ? Est-ce ainsi que nous voulions le changer ? Je ne crois pas. Non
Non




Je n’ai pas regardé le film où Prospero raconte cet enfermement
Ils étaient les Brigades rouges (Mosco Levi-Boucault, arte, 2011) il faut qu’on se le procure – 21 euros port compris chez arte boutique – on en a vu quelques extraits – l’interrogation sur par exemple l’amour immodéré qu’on porte à Simone Signoret, laquelle soutint le premier film de ce réalisateur ; l’appétence (autre exemple) à laquelle il faut bien qu’on se rende pour ce qu’on peut appeler le documentaire (la vérité qu’il porte, la fiction qui s’en détache, qui s’y plie, qui déteint sur lui) ; la production de films sur la mafia ; tous ces traits semblent se diriger vers une espèce de fraternel mise en commun – il est de 46, né en Bulgarie, orphelin de père vers dix ans – on n’en avait que neuf de plus – on avait été patrié vers 7 – enfin on en passe – mais le lien vers l’autobiographie (comment pourrait-on dire autrement ?) n’est pas lâche

– il est, au même titre que l’autre, là, resté cloîtré pendant toute la durée de la détention – mais il parlait des canaris
ce type de volatile vit (chez les humains) en cage
le film de Miguel Gomes
Les Mille et une nuits(2015) comporte une partie consacrée à ces volatiles dont dans son pays (le Portugal) on se sert pour pratiquer des concours de sifflettes ce qui en fait une curiosité nationale (qui ne peut pas ne pas me faire penser au sigle 3F de cette saloperie de salazarisme (football fatima fado) pour caractériser l’âme du peuple de là (dans le même état d’esprit, le travail famille patrie de l’ordure d’ici,ou les 3K (küche kinder kirche – cuisine,enfants, église) de l’immonde nazisme d’outre-Rhin – la pourriture n’est jamais loin des sigles – les places des personnages de cette histoire-ci (est-ce vraiment une histoire?) leur situation comme aime à le dire et le souligner une certaine doxa d’aujourd’hui sont aussi à interroger – il y a de cette interrogation dans les trois points de vue adoptés, par une espèce de hasard objectif : on a tenté d’apprécier les places respectives des deux protagonistes du dialogue, mais il y manquait quelque chose – on peut tout de suite ici indiquer que les deux dont il est ici question ont convolé en noces et en prison (zeugme) à un moment qu’il nous appartiendra de déterminer

qu’il aimait beaucoup entendre chanter le matin. Il les soignait, l’un d’entre eux s’était cassé une patte, et lui, il l’avait soigné doucement, et comme l’oiseau avait eu, lui avait-il semblé, froid, il l’avait réchauffé avec le sèche-cheveux, il avait beaucoup d’attentions et de gentillesse
sans doute pour donner une humanité (ce qui semble paradoxal) à ce geôlier-là et on ne voit pas pourquoi il n’en aurait pas – peut-être même, ce peut être une thèse défendue ici, ont-ils et elles tous et toutes cette humanité-là qu’ils et elles jugulent – cette humanité s’appelle de l’amour – pour parvenir à leurs fins – et tuer – sans doute aussi prendre en compte ce qu’on sous-entend lorsque, pour qualifier notamment une action qu’on trouve répréhensible (et surtout moralement, je suppose) , nous disons « c’est humain ».

Par exemple, un autre exemple de cette façon d’être c’est ce matin-là lorsqu’il est parti, tellement impressionnant dans son uniforme d’aviateur et qu’il m’a dit : « on se revoit tout à l’heure » comme s’il allait juste chercher une boite de sauce tomate
le matin du 16 mars

. Son tout petit sourire, la porte qui se ferme. Je n’ai pas vu ce film mais j’aimerai en disposer – je vais essayer de me le procurer – Prospero est mort mais il aimait les animaux, il avait quelque chose de tellement doux. Et quelque chose de tellement fort intransigeant rocheux – permanent – tu sais nous nous sommes trompés, nous avions l’intention de rendre les choses plus belles, nous avions des idéaux supérieurs, des choses à faire importantes à accomplir avant, pour y parvenir, pour atteindre ce but ultime qui était dans notre esprit le bonheur des hommes, mais nous nous sommes trompés, nous ne voulions pas le voir persuadés que nous étions d’avoir de notre côté la raison, la sensibilité, la force aussi bien. Dans le fracas des armes, dans l’écroulement des hommes foudroyés, il fallait sans doute qu’une femme le dise. L’avenir de l’homme disait le poète, tu parles





à Milan, le douze décembre 1969, une bombe dans une banque fait douze morts, et quatre-vingt-huit blessés.
à Bologne, le deux août 1980, une bombe dans la gare ferroviaire : quatre-vingt-cinq morts,plus de deux cents blessés.
Entre temps, le seize mars 1978, à Rome, l’enlèvement de Moro fait cinq mort, pas de blessé (beaucoup de chance, sûrement).
À ces différents faits, on ajoute celui-ci : le 4 août 1974 le train qui relie Rome à Munich nommé Italicus est l’objet d’un attentat (une bombe, placée dans le train avant l’arrivée à Florence, explose en sortie d’un tunnel (12 morts, 44 blessés)
De ces quatre attentats, un seul (le cas d’Aldo Moro) a trouvé des auteurs. Pour les trois autres (perpétrés par l’extrême droite – ce que la justice ou les médias ou la vulgate nomme »terrorisme noir » par opposition à l’autre qui est peint en rouge) la justice n’a pas trouvé de coupable.On ne sort pas certain de quoi que ce soit en énonçant ce type de comparaison sinon que peut-être ce sont là choses humaines.

Décompte macabre ? Comparaison stupide ? Sans doute, oui. Un des intervenants disait : « je n’avais pas l’intention d’être précipité d’un hélicoptère dans la mer, comme au Chili » (Germano). Est-ce résistance ? Je me suis longuement posé la question de savoir pourquoi ce type-là, avec sa mèche, son petit sourire, ses costumes de prêt-à-porter, pourquoi lui ? Pourquoi ce pays aussi bien ? Tout à l’heure en me réveillant ça m’est apparu : j’ai lu les 53 et 59 de Manganelli (qui n’a traduit que des hommes – c’est que sa vie était au ou du siècle dernier) – j’en lirais d’autres certainement, mais la dimension imaginaire, je n’y ai pas souscrit, un peu comme je ne souscris que peu (mais toujours avec beaucoup de tensions et de sérieux) aux diverses consignes (pour moi, ce mot évoque plutôt les bouteilles vides qu’on allait échanger au Familistère contre des bonbons ou des gâteaux – et c’est un peu ça) – je me porte dans le documentaire si ça veut sire quelque chose mais je crois avoir trouvé exactement la raison du choix de cet objet : il ne correspond que peu à l’histoire tue du père de mon père, mais dispose aussi de cette dimension tragique

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

2 commentaires à propos de “#anthologie #29 | où en est-on”

  1. du neutre ? à certes pas (sourire)
    du complémentaire ? ouai à la rigueur, mais pas que, pardieu ! pas que///
    Merci Piero pour cette richesse