#anthologie #39 | or, argent, cristal

Les billes bleues pour indiquer les dégâts. Ces cartes valent plusieurs milliers d’euros aujourd’hui.

Un après-midi, au cinéma. À la caisse, un Mew égyptien.

Nous allions au lac — pas celui de Casteljaloux, un autre — avec Christine et Jean-Louis. Dans la 206, tu me montrais que Zarbi existait sous vingt-six formes différentes, une par lettre de l’alphabet. Je reviendrai du lac couvert de bidents noirs qui m’écœureraient pour longtemps.

Assis dans l’escalier, tu cherchais à capturer Suicune, un des chiens légendaires.

Sous le cyprès, efforts pour faire évoluer ton Malosse et mon Galekid. Sécheresse et crachin.

Chercher des cartes holographiques dans la chambre de mamie, sachant qu’elles n’existent pas. Je voulais t’impressionner.

Et les premières émotions photographiques avec les Pikachus sur la plage.

Un début d’après-midi où nos monstres prirent, d’un coup, une dimension supplémentaire.

Nous n’avons jamais capturé les 151. Enfin, moi, non. Et j’imagine que toi non plus.

A propos de François Tastet

J’ai trente-deux ans et j’enseigne les sciences naturelles à Paris. J’ai grandi dans la région bordelaise, près de l’océan. C’est la discipline de fer dont j'habille ma pratique de l’écriture qui apaise mes démons, règle mes journées et me fait voir le beau. Pour écrire, il me faut : lire, aller au cinéma, marcher seul loin de la ville et savoir mon corps capable de mouvements compliqués. Certains de mes textes ont été édités dans des revues à très petit tirage. Je brouillonne dans des cahiers d’écoliers dont on peut consulter certaines pages ici https://cahierdetravauxpratiques.notion.site/Cahier-de-travaux-pratiques-v-2-711e5b0ec46f45889271102f9b69e8e8.

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