#8 Il reste la trace blanche de l’affiche de Cabaret, il reste l’image de Liza Minelli son chapeau, son justaucorps, ses cuissardes et le tabouret, aussi le souvenir de Liza de dos sur le quai de la gare, l’adieu de sa main aux longs ongles rouges.
#12 Dans le vieux bazar de Skopje, marcher entre les arches du Kuršumli An, mes pas qui résonnent dans les galeries du caravansérail, derrière le silence les voix des marchands en bruissement affairés.
#13 Art involontaire, la volonté manifestée par les vrilles des haricots enroulées autour des tuteurs de bambou, souples tiges vertes violettes pourpres.
#17 Parure exhumée de la terre, sous les gestes doux de la femme, sa brosse délicate dégage les restes d’un collier de perles d’ambre, souvenir d’une reine assyrienne.
#25 A peine soulevé le cône à facettes irisées, la fragrance s’échappe d’un flacon en cristal de baccarat, amphore transparente aux sillons en volutes creusés dans ses flancs.
Magnifique comment par petites touches les œuvres se dessinent. Beaucoup aimé ce texte ! Touchée par l’art involontaire des vrilles de haricots.
Savoir voir la beauté là où elle se trouve, comme ce parfum qui s’échappe aussitôt qu’on le délivre de sa prison. Merci, Isabelle !