#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#3

Un miroir déformant comme ceux que l’on trouve dans les Luna Park est installé, dos à la première vitre coulissante sur le balcon au dessus de la mer, face au mur bleu entre l’entrée et le couloir, une caméra postée devant la seconde porte fenêtre filme le reflet en se déplaçant lentement faisant courir sur le bleu des déformations s’approchant vaguement de risées.

#4

Trois jours avant le réveillon de Noël des journaux ont été posés sur la table oval de la partie salle à manger chez A devant les fenêtres sur le jardin. Nous sommes cinq assises autour de la table, prenant une à une les assiettes d’une pile — elles sont quarante cinq en prévision de quelques ratés — que nous décorons, chacune à sa façon, de couronnes ou semis de fleurs plus ou moins stylisées… elles seront vernies et passées rapidement au four.

#19

Sur la plage, la géométrie baroque et éphémère des traits que l’enfant a tracé dans le sable humide, à l’aide d’un bambou cassé, en s’appliquant

#22

Dans la vitrine qui est maintenant celle d’un antiquaire spécialisé dans le vingtième siècle, immuable, au centre, entouré des objets et meubles qui disparaissent, vendus, plus ou moins rapidement, l’énorme tronc torse, écorcé et ciré,  trône comme un socle que j’imagine surmonté d’une sculpture forcément gigantesque qui change selon mon humeur.

#23

J’a crayonné le baleineau, le tas de sable, la bétonnière et l’atelier de vannier,  trouvés en allant plus bas que plus bas mais je l’ai jeté, on ne fixe pas le mystère.

A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

Laisser un commentaire