Des jarres vides, étiquetées “Odeur 1”, “Odeur 2”, “Odeur 3”, que le visiteur est invité à ouvrir. Instinctivement, il penchera son nez. Seuls ceux qui tendront l’oreille entendront des bribes de voix parlant d’une odeur singulière. Comment faire entendre les odeurs.
Une pièce plongée dans l’obscurité. Au centre, des voix surgissent de toutes parts, énonçant des phrases banales sur des tons variés. Chaque phrase est répétée dix fois, entrecoupée d’autres phrases, elles aussi répétées dix fois, sur des tonalités diverses. On ne sait plus comment interpréter ces voix, on devine seulement les sous-entendus des intonations.
L’installation : douze écrans, cercle parfait. Chaque écran, une vidéo. Même durée, synchronisation parfaite.. Séquence identique, seule les villes différent, d’un écran à l’autre. Premier plan : Avion en vol. Carte du siège, progression du voyage, nom de la ville d’arrivée, 5 minutes avant l’atterrissage, vue de la ville par le hublot. Deuxième plan : Sortie de l’aéroport. Premiers visages croisés. Des bribes de langues du monde jusqu’au Bras levé, taxi hélé. Troisième plan : Première traversée de la ville qui défile derrière la vitre. Jour ou nuit, selon les villes, selon les continents, jusqu’à que le taxi s’arrête.Dernier plan : Une porte. La même main (on la reconnaît à la montre) l’ouvre. On découvre une chambre vide. À gauche, des photographies de personnes endormies, dans la rue, sur un banc, à même le sol, perchées sur leur moto, au cœur d’un chantier. À droite, le récit de leurs rêves. Un livre dont le titre serait Saigon’s Naps
Un mur composé de poignées de portes, chacune unique et représentant une époque différente. Le visiteur est invité à saisir chaque poignée dans l’ordre de son choix. En tournant la poignée, il ouvre une porte, déverrouillant ainsi un film qui s’affiche sur un écran rectangulaire, à la forme d’une porte. Derrière chaque porte se cache un lieu, parfois vide, parfois habité. Chaque lieu est significatif, un espace important où l’artiste a vécu ou qu’il a traversé.