#anthologie #28 | musique, aquarelles, coiffure…

#04
Chanter en oiseau, avec son luth arménien très ancien, le musicien s’est installé dans un jardin public où il sait qu’habite un rossignol. Tous les deux ont passé une bonne demi-heure à se répondre en vocalisant quarts et demis-tons. Un concert exceptionnel, une autre manière d’être vivant.

#05
Sono à fond, elle aimait chanter à tue-tête les chansons de Claude François qu’elle connaissait par cœur. C’était son énergie, c’était sa fierté de faire danser les petits sur Le Lundi au soleil.

#10
Avant de s’aventurer sur l’affluent de l’Amazone pour tracer les limites entre les deux couronnes ibériques, Don Francisco  en homme avisé s’enquit de trouver un dessinateur, de ceux qui croquent en un tournemain un paysage, une situation, des personnages. Les aquarelles de ce périple aux couleurs pastels, – récupérées on ne sait par quel hasard à l’Université catholique de Washington – donnent à voir avec précision les étapes du voyage avec ses rapides, la végétation, les Indiens libres, et l’équipage du Commissaire. Un témoignage précieux.

#11
En passant sous le pont de Triana, Don Francisco a peut-être vibrer au son du cante jondo des gitans, il a peut-être entendu résonner le zapateo des danseuses de Flamenco. Un art en écho à ses peines et ses tourments.

#20
De la même façon qu’elle savait broder les initiales de son trousseau en leur donnant du relief, elle avait initié ses cadettes à l’art de la coiffure, leurs cheveux de jais ondulés se prêtaient magnifiquement à la mode de l’extravagante montagnette, aux roulés sur les côtés dans lesquels se plantait une fleur de tissu blanc ou jaune, contraste éclatant qui clamait haut et fort la personnalité bien trempée des cinq sœurs.

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