Ma mère ramène de son appartement de Chanzy après la mort de son premier fils Tony la carte plastifiée de Saint Antoine de Padoue. Elle a oublié aujourd’hui dans quel livre elle s’en est servi comme marque-page. Saint Antoine de Padoue, est prié pour aider à retrouver des objets perdus. Je ne prie pas. Je sais que je ne reverrai jamais mon porte-feuille rouge et mes papiers d’identité.
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Ma prof de français m’a offert un exemplaire de Antigone d’Anouilh que j’ai gardé jusqu’ici. J’ai 3 malles pleines de livres dans la maison familiale. Je me promets à chaque vacance d’aller les vider et je n’en ai jamais le courage.
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J’ai sur la porte de la chambre 375 de la résidence Arsenal un poster de Bob Marley jeune. Peut-être qu’un jour un de mes rendez-vous aura son allure.
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J’ai commencé une collection d’ouvrages de la Pléiade. J’ai commencé par Baudelaire et j’en suis restée là.
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J’ai récupéré quand mon père est tombé malade un tableau hideux fait de sable et de coquillage par un pseudoartiste qui lui a sans doute vendu en plus une petite fortune. J’ignore sur quel mur il est maintenant. Dans mon dernier souvenir de ce tableau il est accroché sur le mur du restaurant à côté du bar. Mon père a toujours dilapidé le peu d’argent que lui rapportait la pêche et son restaurant à la fin ne servait que du rhum à des hommes tristes qui faisaient semblant d’être joyeux et riaient fort quand ils jouaient aux dominos.
bonjour, juste pour vous dire ici
https://www.pendantleweekend.net/2021/12/oublier-paris-104/
(j’aime assez vos frasques stambouliotes – j’avais, un moment, pensé (je l’ai note dans le journal, je vous dirai) que E. aussi bien aurait pu être une femme – mais peu après enfin non) – bonne suite
E est une femme. Du moins la personne dont je me suis inspiré pour créer ce personnage est une femme. J’ai choisi la facilité en créant une histoire d’amour compliquée et je me rends compte que ça ne marche pas. Je continue mon exploration et merci pour votre remarque. Une amie qui n’est pas E même si elle s’appelle Emilie (Marot) me l’a dit aussi. E est inspirée d’une Mélanie que je m’obstine à confondre avec une Emmanuelle d’où le E. Il faudra bien un livre pour mettre de l’ordre dans mes pensées. Au moins un! 🙂
(ah chez moi c’était Sainte Rita qu’on priait^^) (et j’aime beaucoup ces cinq apparitions, parce qu’elles sont quotidiennes, à la même hauteur que soi, ça fait du bien)
Je n’avais pas pensé que c’était à hauteur de soi. L’idée me plaît. Merci Christine
Merci Gilda pour ces instantanés, touchants car tellement humains ! Et cet encadrement du texte avec les figures maternelle et paternelle (les plus touchantes dans leur vulnérabilité).