Quand il referme le livre qu’il n’a jamais tenté d’écrire, il comprend qu’il serait absurde d’ajouter un épilogue a 25 915 pages blanches.
J’emporterai avec moi ce lourd secret avait-il écrit dans le faux journal de celui qu’il était en train d’inventer et qui n’allait pas tarder à devenir lui, jusqu’à le faire oublier.
Pas un vrai livre. Un rectangle plutôt. Un rectangle blanc et peu profond. Comme une pièce blanche et vide, sans porte, ni fenêtre, d’où seul un gecko qui parle sa langue peut à sa guise aller et venir, entrer ou sortir. En boucle, l’animal lui récite les seuls mots qu’il veut entendre, les seuls mots qu’il veut écrire : Elle est là sur le rebord où le soleil est encore, dans le silence d’après le bain. Elle est là sur la plage où le soleil est encore, du sel sur sa peau.
Je suis toujours touchée et intriguée par ce que vous écrivez Hugo. Je trouve toujours votre écriture si fine et si pointue…ici, avec ses allusions aux animaux et cette image du rectangle blanc, cette pièce vide, merci beaucoup.
toujours préférer la sagesse du gecko (et sa prudence, peux pas l’entendre il file trop vite)