La langue ourlée aux derniers mots sacrifiés, je me redresse dans une pénible cécité. Trois fois j’ai frappé le sol. Trois fois j’ai senti le pécher glisser entre mes omoplates. De l’eau ou une masse liquide que je ne peux prononcer s’évertue à inonder. Je suis témoin de corps. Un périple qui se dessine encouragé par les terres silencieuses. On me somme de temps. A cet instant, mes vœux sont des sardines. Je les reconnais à une distance irréprochable. Je suis nombreuse. La fatigue ne m’a pas clouée. Je suis au-dessus de mes pieds.
*suite suggérée :
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Il sculpte des objets qui en imposent. Ce n’est pas leur taille. C’est la fulgurance. C’est le tempo. C’est le seuil limite pour qui regarde. Julie essaie. Elle renonce. Elle ne pose pas de questions. Elle regarde. Elle aspire le silence. L’espace entre deux gestes. Ce qui échappe à Boris. Le soleil ses persiennes.
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Une maison. Un gynécée. Un incendie. Des voisins qui se détestent d’une parfaite façon. Un vent taquin. Des cris de loin. Des journalistes dépêchés. La rumeur. La nausée de ceux qui ont vu. Les murs rares que chacun cherche. Pour s’adosser.