silence impénétrable
sombre
le cœur dans un étau
se bat
mouvements désordonnés
douleur assourdissante
la poitrine s’essouffle
siffle
bruit du sang qui pulsait
se découd
c’est un désert de silence
plus de pépiements d’oiseaux
ni crissements d’insectes
plus de chants d’amour
ni cris de haine
rien
le silence poisse
écrase
un bourdonnement peut-être dans les oreilles
quelqu’un ?
pourtant des voix au loin si seulement elles traversaient l’épaisseur du noir
des appels
si seulement elles s’accrochaient épelaient les mots lâchaient les sanglots
le silence reste étanche
une vie s’effondre
c’est quand elle s’éteint que le monde revient fracas klaxons bruits de verre brisé chants d’enfants rires cris berceuses un hurlement un baiser qui claque le bruit d’un regret qui rebondit une ambulance qui s’approche en trombe freine ralentit s’arrête
noir au dehors noir au dedans
J’ai adoré cette poésie, ces mots qui claquent, ces bruits qui nous parviennent et cette vie qui s’effondre, merci Françoise, bien à vous.
Merci Clarence pour le passage, j’ai bien cru ne jamais y arriver.