Il croise ses doigts fait craquer ses phalanges, l’envol des oiseaux de nuit lui tétanise ses pas, il s’assoit, il a perdu le silence, l’air comprimé dans sa cage thoracique s’échappe dans un grand soupir. Il voulait connaître les bruits de la nuit, un froissement lui touche la joue, sûrement un papillon de nuit, le vivant de la nuit, les bruits inconnus, assis sur son banc, les oreilles aux aguets, il découvre un monde de lumières nocturnes, celle des réverbères grille les éphémères d’un feu irrémédiable et grésillant, les yeux des chats jettent un bruit félin inimitable, ils se faufilent l’air de rien sur les trottoirs en quête de festins-poubelles, ils raclent, ils lèchent les boîtes de conserve dans un concert assourdissant, des volets claquent, des voix s’entrechoquent, interrogent la nuit, d’où viennent tous ces bruits, les chats, oui sûrement les chats, assis sur son banc, il écoute cette vie loin du jour.
Une vie loin du jour qui vous laisse sans voix… et pourtant on aurait envie de faire un sacré tintamarre devant telle injustice et souffrance humaine. Merci Marie pour ces mots terriblement beaux
Des formes courtes qui laissent trace … ces bruits de la nuit font tendre l’écoute. Merci
ces chats nocturnes sont magnifiquement chats
Merci Camille, Nathalie, Catherine,. J’accueille vos commentaires avec grand plaisir et beaucoup d’émotion. Merci de votre présence dans ce collectif encourageant.