#anthologie #25 | Odeurs maintes fois

Odeur des pins des campings (mélangée à l’odeur des grillades des campeurs),

Odeur du neuf d’une voiture (jamais eu de voiture neuve),

Odeur des boites de balles de tennis à l’ouverture (toujours palpitante),

Odeur du savon mouillé (je ne sais pourquoi j’ai eu cette idée),

Odeur des caves à vin (odeur froide, âcre),

Odeur de l’incendie (un désastre, un coup au cœur et aux yeux),

Odeur du compost brûlé (senti pour la première fois il y a trois mois),

Odeur du sel (marin),

Odeur du blé (c’est beau mais cela ne veut rien dire),

Odeur des maisons fermées (poussière, humidité, choses mortes, un vague souvenir d’une odeur humaine),

Odeur du sable chaud (rien à dire),

Odeur des pages blanches (neuves de préférence),

Odeur des châtaignes grillées dans les rues (une mémoire qui n’est jamais souvenir),

Odeur des matins de mer (oh, comme cela me manque !),

Odeur du miel (forte),

Odeur du gris (semblable à l’odeur des maisons fermées),

Odeur du pain chaud (agréable),

Odeur des eucalyptus sur le bord des routes (pique-niques),

Odeur de vêtements usés (dépend du parfum utilisé),

Odeur du riz à la tomate (délicieuse),

Odeur d’encens (yoga),

Odeur des églises (odeur de tombeau ouvert),

Odeur de gâteau à la cannelle (cela sent toujours bon indépendamment du résultat).

Il faut que j’arrête pour ne pas en faire cinquante.

A propos de Helena Barroso

Je vis à Lisbonne, mais il est peut-être temps de partir à nouveau et d'aller découvrir d'autres parages. Je suis professeure depuis près de trente ans, si bien que je commence à penser qu'autre chose serait une bonne chose à faire. Je peux dire que déménagement me définirait plutôt bien.

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