« […] des mouches éclatantes / Qui bobinent autour des puanteurs cruelles » – Arthur Rimbaud
A l’odeur du chat on sait où il a dormi : sur le siège du tracteur qui emmagasine odeurs de graisse et de mécanique ; sous le râtelier des vaches où s’accumule de la bouse séchée
l’odeur du foin est-elle la même qui se dépose sur ta peau et sur le pelage du chat ?
y a-t-il des odeurs réservées à/pour
Au parc ce matin deux dames et deux chiens se promènent. L’une dit : il cherche il sent une bonne odeur. Comment sait-elle qu’il s’agit d’une bonne odeur ? Les deux chiens sentent-ils la même odeur ? Lisent-ils le même message ? Y a-t-il une marge d’interprétation d’un chien à l’autre comme pour toute lecture ? Le fait d’être un chien noir ou un chien à la fourrure nounours modifie-t-il la perception des odeurs ?
Les pignaras que le chien ramène de sa promenade dans ses poils lui délivrent-ils la clé d’un mystère ?
Une odeur lavée par la pluie est-elle plus propre ?
Pour un animal, pourquoi se rouler dans la crotte ? Est-ce porter son ennemi/son ami sur son dos ? Est-ce pour crypter/décrypter un message olfactif ?
« Une odeur lavée par la pluie est-elle plus propre ? »
c’est un véritable koan japonais!!! J’aime beaucoup, un koan peut faire tenir en haleine ( toujours l’odeur rôde!) méditative pendant… un temps infini; Merci!!
Oh je ne connaissais pas ! Merci Eve pour ce détour !
J’aime tous ces animaux qui se baladent dans ce texte à odeur, comme penser l’odeur, à travers eux
les odeurs réservées à / pour… odeur lavée par la pluie… très beau texte, merci Cécile