L’odeur humide de la terre après la pluie, l’odeur des fourmis écrasées, l’odeur du cassis, des feuilles de sauge et de verveine, celle du laurier pour la douceur des tisanes et infusions. Celle du foin coupé, ramassé à la fourche pour l’entasser dans la remorque du tracteur à l’odeur de gas-oil. Les odeurs mélangées de la Martinique, les sachets de safran, de piment, des bâtons de cannelle emprisonnés dans un sac pour se rappeler. L’odeur naïve entre les orteils des pieds menus du bébé qui n’a pas encore marché, celle de sa colère mélangée à celle du lait. L’odeur du pain béni, de l’encens, l’odeur fervente de l’église. Le jardin des odeurs au parfum de chèvrefeuille, seringats, jasmin et roses magnifique. L’odeur du loin qui comble l’absence et regrette le parfum de la présence. L’odeur salée des larmes collée à une date anniversaire.
ça me touche.
… L’odeur du loin…celle des larmes…merci.
l’odeur de la colère mélangée à celle du lait ! l’odeur naïve du petit pied qui n’a pas encore marché ! l’odeur du loin ! Touchée par votre texte, merci !
tout parle. Merci !
ça me parle beaucoup aussi, si simplement égrené…
on passe de la terre, au foin, aux fleurs, aux pieds du bébé, à l’encens dans un glissement furtif
merci Marie
Quel concentré de vie, de nos vies, en peu de lignes! Merci Marie pour ce magnifique fragment du monde!