#anthologie #25 | Extrait du carnet d’une apprentie (odeur)

« Alors ces odeurs seront infinies. » Ryoko SEKIGUCHI L’appel des odeurs

Autres mots pour « odeur » : arôme, bouquet, effluve, émanation, exhalaison, fragrance, fumet, essence, parfum, puanteur, relent, remugle, senteur, bouffée, haleine, miasme, pestilence, souffle, vapeur, atmosphère…

« Je crois respirer dans les odeurs chaudes de ces moteurs fébriles les parfums de la vie adulte comme on tente de sentir dans le tremblement de l’aube ce que le jour sera. » Philippe CLAUDEL Parfums

« L’odeur de l’éther était ce qui qualifiait n’importe quel lieu voué aux soins. On en avait aussi à la maison pour nettoyer les plaies, de même qu’on gardait à la cuisine, contre les taches, du trichloréthylène : j’en retrouve intérieurement les deux odeurs complémentaires, jouissives. »François BON Autobiographie des objets

Des adjectifs pour qualifier une odeur : âcre, agréable, capiteuse, délicate, douce, écœurante, fétide, forte, légère, musquée, nauséabonde, pisseuse, poivrée, puante, repoussante, immonde, dégueulasse, délicieuse, suave, animale, lourde, pestilentielle, fleurie, rance…

Quel serait l’odeur des jours de la semaine ? Et celle d’un projet de livre ? Quelle odeur a la peur ?

(…) tout est perçu par le nez, le monde est tout nez, notre monde est le nez… » Italo CALVINO Sous le soleil jaguar

Des verbes pour parler des odeurs : dégager, embaumer, emboucaner, empester empoisonner, empuantir, exhaler flairer, fleurer ; humer, puer, renifler ; répandre, respirer, subodorer, sentir…

 Les odeurs corporelles, celles des sécrétions et des miasmes, si gênantes quand la nécessité ou la promiscuité nous les imposent, sont agréables pour soi. « À chacun son pet sent bon », dit l’adage.

Des odeurs caractéristiques : de brûlé, de café, de rose, de jasmin, de chèvrefeuille, d’oranger, de renfermé, de poussière, de pourri, de terre, de vin, de moisi, de cadavre, de sueur, de vieux papier, de colle, de goudron, de pisse, de blé mûr, de sous-bois, de forêt, de paille, de chambrée, de poisson…

France met son nez dans son pull-over, ouvre la bouche pour boire à grandes goulées les effluves de ses seins, âcres, lourdes, animales, indissociables à jamais de la honte originelle, indélébiles même étouffées ou exaltées et comme sucrées par son parfum sophistiqué de femme riche.

(…)

L’herbe grillée de juin

 La terre qui craquelle

 L’odeur des conifères

(…) Boris VIAN Je voudrais pas crever

Des odeurs caractéristiques : de brûlé, de café, de rose, de jasmin, de chèvrefeuille, d’oranger, de renfermé, de poussière, de pourri, de terre, de vin, de moisi, de cadavre, de sueur, de vieux papier, de colle, de goudron, de pisse, de blé mûr, de sous-bois, de forêt, de paille, de chambrée…

Des lieux communs : un parfum de nostalgie, un bouquet de souvenirs, un souffle de printemps

« Une bouffée d’acacia entra, si distincte qu’ils se retournèrent tous les deux comme pour la voir marcher. » COLETTE

A propos de Emilie Kah

Après un parcours riche et dense, je jouis de ma retraite dans une propriété familiale non loin de Moissac (82). Mon compagnonnage avec la lecture et l’écriture est ancien. J’anime des ateliers d’écriture (Elisabeth Bing). Je pratique la lecture à voix haute, je chante aussi accompagnée par mon orgue de barbarie. Je suis auteur de neuf livres, tous à compte d’éditeur : un livre sur les paysages et la gastronomie du Lot et Garonne, six romans, un recueil de nouvelles érotiques, un récit hommage aux combattants d’Indochine.

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