« Alors ces odeurs seront infinies. » Ryoko SEKIGUCHI L’appel des odeurs
Autres mots pour « odeur » : arôme, bouquet, effluve, émanation, exhalaison, fragrance, fumet, essence, parfum, puanteur, relent, remugle, senteur, bouffée, haleine, miasme, pestilence, souffle, vapeur, atmosphère…
« Je crois respirer dans les odeurs chaudes de ces moteurs fébriles les parfums de la vie adulte comme on tente de sentir dans le tremblement de l’aube ce que le jour sera. » Philippe CLAUDEL Parfums
« L’odeur de l’éther était ce qui qualifiait n’importe quel lieu voué aux soins. On en avait aussi à la maison pour nettoyer les plaies, de même qu’on gardait à la cuisine, contre les taches, du trichloréthylène : j’en retrouve intérieurement les deux odeurs complémentaires, jouissives. »François BON Autobiographie des objets
Des adjectifs pour qualifier une odeur : âcre, agréable, capiteuse, délicate, douce, écœurante, fétide, forte, légère, musquée, nauséabonde, pisseuse, poivrée, puante, repoussante, immonde, dégueulasse, délicieuse, suave, animale, lourde, pestilentielle, fleurie, rance…
Quel serait l’odeur des jours de la semaine ? Et celle d’un projet de livre ? Quelle odeur a la peur ?
(…) tout est perçu par le nez, le monde est tout nez, notre monde est le nez… » Italo CALVINO Sous le soleil jaguar
Des verbes pour parler des odeurs : dégager, embaumer, emboucaner, empester empoisonner, empuantir, exhaler flairer, fleurer ; humer, puer, renifler ; répandre, respirer, subodorer, sentir…
Les odeurs corporelles, celles des sécrétions et des miasmes, si gênantes quand la nécessité ou la promiscuité nous les imposent, sont agréables pour soi. « À chacun son pet sent bon », dit l’adage.
Des odeurs caractéristiques : de brûlé, de café, de rose, de jasmin, de chèvrefeuille, d’oranger, de renfermé, de poussière, de pourri, de terre, de vin, de moisi, de cadavre, de sueur, de vieux papier, de colle, de goudron, de pisse, de blé mûr, de sous-bois, de forêt, de paille, de chambrée, de poisson…
France met son nez dans son pull-over, ouvre la bouche pour boire à grandes goulées les effluves de ses seins, âcres, lourdes, animales, indissociables à jamais de la honte originelle, indélébiles même étouffées ou exaltées et comme sucrées par son parfum sophistiqué de femme riche.
(…)
L’herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L’odeur des conifères
(…) Boris VIAN Je voudrais pas crever
Des odeurs caractéristiques : de brûlé, de café, de rose, de jasmin, de chèvrefeuille, d’oranger, de renfermé, de poussière, de pourri, de terre, de vin, de moisi, de cadavre, de sueur, de vieux papier, de colle, de goudron, de pisse, de blé mûr, de sous-bois, de forêt, de paille, de chambrée…
Des lieux communs : un parfum de nostalgie, un bouquet de souvenirs, un souffle de printemps
« Une bouffée d’acacia entra, si distincte qu’ils se retournèrent tous les deux comme pour la voir marcher. » COLETTE
Une belle base de réflexion, merci
Merci Catherine, j’ai juste essayé de répondre au plus près à la proposition d’écriture.
Beau travail de carnet sur le vocabulaire et les citations! Merci pour toutes ces variations possibles.
Moi, qui trouvais ma contribution du jour plutôt nulle… Merci
sacrée énumération qui me rappelle que j’ai oublié l’odeur des conifères…
c’est fouillé et rythmé… bravo…
Fouillé, fouillé, pas trop profond…