La lessive « verte » mentionne sur l’emballage une espèce protégée : le manchot. On va sentir le pingouin ? Justin, 3 ans.
Dans l’appentis à l’écart du verger les clayettes surchargées de pommes de toutes variétés. Le parfum de miel qui s’en dégage. La fierté d’Adelma qui nous fait visiter son domaine.
On l’avait oublié dans la glacière. La glacière dans la chambre. La chambre dans le gîte à quatre lits. L’odeur dès l’ouverture de la porte ! Entre les champignons confinés dans un sac plastique et les pieds revenus d’une longue marche.
Il y a du concombre à manger ce midi ? Julie, dès le palier de la maison de Montsoult.
Le geste de saisir le flacon de la main droite presque sans un regard pour la place où il se trouve car la main sait précisément où il se trouve et appuyer deux ou trois fois délicatement sur le piston. Se sentir soi.
Dans la vitrine, dorées, orangées, parsemées de grains de sucre translucide. Cet arôme subtil qui embaumait. Oublié l’époque où on en achetait. Probablement à l’automne, au temps des courges.
L’odeur des retrouvailles : « je t’ai reconnue à ton odeur… la même que quand j’étais petite fille ».
Pelle et fourche en mains, il fallait un peu de courage pour affronter les effluves tenaces du crottin noir, luisant. En quelques brouettées on avait terminé le nettoyage, garni la clède de bonne paille séchée, aux parfums de l’été, accroché la pierre à sel sur son clou, et c’était reparti pour quelques semaines.
L’odeur des herbes, des arbres, des fleurs, du schiste, après la pluie sur les chemins de montagne, ces effluves de terre, la fragrance exacerbée de métal et d’orage.
L’œuf cru que l’on bat frénétiquement pour le faire mousser avant de le déguster, toutes narines dehors, pain frais noyé de liquide jaune clair.
Elle disait en entrant chez lui, « ça sent l’odeur de la mort ! ».
Le fumet du civet de lièvre sur la cuisinière à bois. Le monde qui dès la porte se régalait du repas à venir.
J : Beurk ! ça pue le popsicle !
S : Ça pue pas le popsicle !
J : Ça sent le popsicle qui pue.
évidemment te rejoindre sur ce paragraphe
« L’odeur des herbes, des arbres, des fleurs, du schiste, après la pluie sur les chemins de montagne, ces effluves de terre, la fragrance exacerbée de métal et d’orage. »
nous avons partagé le même territoire un certain temps…
et la verveine que l’on froisse, et l’amarante et le chénopode blanc…
tu en as peut être oublié comme nous tous, mais le sourire de la première, la saveur des pommes, l’horreur de l’oubli etc… bravo
Merci ! Et puis, c’est une liste à compléter, bien certainement !
« On va sentir le pingouin ? » d’une naïveté désarmante si fraîche et si spontanée ! Que ne feraient les publicitaires !
« je t’ai reconnue à ton odeur » c’est tellement vrai ! Merci Marlen !
merci à toi, Cécile, chut, on ne dit rien aux publicitaires 😉
Oh oui, les odeurs après la pluie en montagne ! La finesse de détection de l’odeur du concombre est-ce que c’est un dégout ? Bravo Marlen pour cette liste, la précision de chacune de ces odeurs.
Noëlle, je tarde à répondre ! Non, le concombre, c’était une odeur aimée !