La forme du verre à vin, si importante pour concentrer après rotation les molécules porteuses d’arôme, cet avant, ce prédécesseur, cet antérieur du goût ; le nez plongé profond, sans peur du ridicule apte à déceler le liège attaqué par une moisissure parasite, le boisé du tonneau, le cuir ou le fer, la baie noire, le pain grillé, l’alcool puissant chargé de tous les volatils mixés en complexe.
Trier les odeurs complexes ; être un Nez.
Enfoui dans la mouture de café, jusqu’à l’ivresse.
Une mole d’un gaz quelconque occupe un volume de 22,4 litres. (chimie cours de 3è F.NATHAN)
Chaleur, absence de vent, sur la ville, pollution aux hydrocarbures piquant les narines ; au parc, affiche recommandant de limiter ses efforts – no jogging today ; quelques téméraires masqués s’aventurent ; pollution dégrade les molécules porteuses d’odeurs, de fragrances ; diffusion du parfum de lavande sur les plateaux d’air pur en altitude ; diffusion du parfum d’iode longtemps avant d’arriver au bord de mer.
Eveil, l’odeur du café monte au premier, enrichie, inspirée deux fois, croissants frais ?
Eveil dans une atmosphère chargée de caramel sans plaisir, malaise, le foin coupé, détrempé, sans valeur, brûlé par les agriculteurs, fumée grise suivant les andains pourrissants, odeur portée par le vent ; connue, proche, familière, plus âcre, moins sucrée, les chaumes brûlés après moisson ; particules noires flottent.
Escarbilles comme un rappel, panache puant du train Nantes-Paris, dangereuses pour les yeux, « ne pas se pencher au dehors » ; vapeur pour la propulsion, feu de charbon pour la chaudière, mélanges.
Compartiment surchauffé, chaussettes, sueur ; à midi, les œufs durs du pique-nique, fenêtre désespérément close.
Orage, poches d’ozone, le grec dit « exhaler une odeur », d’arc électrique.
L’odeur mouillée, la pluie, les odeurs qu’elle fait monter de la terre, de l’herbe fraîchement coupée.
Entrer dans un fenil, à l’ancienne, le foin en vrac, légumineuses, riches en sucs, en sucre ; ouvrir un silo d’herbe, soulever la bâche noire, gâteau de miel.
Le compartiment « fumeurs » du train de banlieue un jour de pluie, les manteaux lourds envahiront l’escalier du métro, se chargeant d’autre chose, couloirs accélérateurs de particules, limaille, soufre, poussière d’asphalte.
Sous le baiser, son haleine, Peter Stuyvesant, Craven A., Players Navy Cut ?
Goudron frais, calfat, Douarnenez entre deux départs.
Fumiers, lisiers ; périmètre de protection, épandage « annonce » la pluie.
Fumiers, lisiers, violence des senteurs animales amplifiées par leur confinement, paillage insuffisant ; vaches en plein air, où sont les odeurs ?
L’éther, disparu de la pharmacie familiale, son odeur de clinique, une sensation de froid intense sur la peau. Polysémie, l’éther comme espace synonyme de gaz, ciel, cosmos, plasma.
Nauséabond, qui donne la nausée, étymologie trompeuse, de navire, nausée équivaut à mal de mer, envie de vomir. Gaz nauséabond, qui donne la nausée, fait tourner la tête ; aujourd’hui plutôt au sens de puant, tel H2S, hydrogène sulfuré, abondant (nauséabondant ?) dans le gaz de Lacq, riche en soufre ; thiochimie, chimie du soufre.
Odorat humain, détecteur de plus de 10000 odeurs ; certaines études disent 10 milliards ! Qu’en est-il de l’odorat du chien, de son fameux flair ? Limier, Sherlock Holmes et la cendre des tabacs.
… Lu comme une traversée dans un labyrinthe…on croit en avoir fini il y en a encore, on tombe sur une odeur agréable…on se prend un mur nauséabond le virage suivant… J’ai relu! merci!!
Merci, l’odorat, on ne peut guère s’empêcher (boucher le nez ?), il en arrive à chaque seconde, effluves, exhalaisons, fragrances… JM