Le petit chemin ne s’appelle plus le petit chemin, il n’est plus de terre, mais de goudron, l’ombre des cerisiers a disparu, celle des maisons d’un lotissement l’a remplacée. Les chiens aboient, diversifient mes pensées. Le chien de mon grand-père s’appelait Kleb. Avec lui nous courrions sur ce petit chemin qui traversait une forêt aux arbres gigantesques. Les primevères étaient nos premiers printemps, les fraises des bois, nos étés gourmands, l’automne, nos châtaignes et champignons. Seul le chant des oiseaux nous accompagnait. Aujourd’hui le bruit des voitures estompe la nature, la rend plus belle dans mes souvenirs.
l’adjectif « gigantesques » demeure dans mon esprit après la lecture, venant replacer les arbres loin dans le temps dans un regard d’enfant…