Tu viens de m’envoyer cette photo avec un petit mot très gentil, merci Noélie. Je ne te connais pas, mais tu es telle que je t’imaginais, exubérante et drôle, tu es avec une copine et vous riez beaucoup toutes les deux dans cette rue passante, deux personnes se retournent sur vous, interrogatives. Tu as les cheveux longs, et tu es en tee-shirt et pantalon comme toutes les filles à quinze ans. Tu es au premier plan, c’est un copain qui a pris la photo? Je regarde tes yeux si rieurs.
Tu es depuis huit mois dans une structure d’accueil, ça je le sais par ma petite-fille qui m’a parlé de toi, tu le sais. Tu lui parlais de ta mamie, elle a évoqué la sienne, et voilà. Je sais que tu viens de réussir le brevet des collèges…
Cette lettre n’arrivera pas, son séjour terminé, Noélie est repartie chez sa grand-mère.
……...À terminer…
J’aime beaucoup ce début. Tu as attrapée d’Ernaux cette simplicité. Et cette jeune fille, qui n’est pas trop proche, tu lui parles, tu lui écris avec une attention très juste, mesurée, sincère.
Merci Emmanuelle pour ce commentaire…juste, mesuré, sincère. Tu fais du bien . Tu en es à la #30, Tu mène plusieurs textes et activités de front. je viens d’écrire la #24, avec Paul Nizan, lu par Thomas Cousseau, que tu as signalé à François. c’était bien. Merci.