21X29,7 il te fallait bien ce format, un carton solide de ta présence rempli comme la certitude d’une beauté mystérieuse en blanc et noir, ton châle de prières pour « être bar-mitsvah » comme on dit 13 ans et en âge d’appliquer pleinement les commandements tu as le regard du conquérant sur un fond de mélancolie ou simplement le sérieux trop sérieux une fragilité que tu caches, un reflet de gentillesse, mitsvah signifiant « bonne action ».
Bien en vue la chevalière en or scelle ta maturité naissante comme un sceau sur l’avenir.
Seule ton oreille droite est visible présage d’une légère surdité.
Déjà nous nous connaissions depuis des années lumières ces année de l’enfance entrainées par la fougue de la découverte, à commencer par l’amour, rien de plus sérieux qu’un amour naissant dans l’innocence sanctifié par l’enfance. Déjà tu me le dis par ta bouche sensuelle au sourire à peine esquissé, une réserve inépuisable de baisers de mots tendres, prête à déverser des rivières, des torrents de douceur passionnée.
Tu sembles me regarder à travers le temps une distance aujourd’hui parcourue doutais-tu des chemins, des séparations des retrouvailles incertaines déjà le savais-tu, une acceptation oui ton regard serait une acceptation de la frustration dépourvue de souffrances tu l’avais ainsi décidé.
Ce regard je le fixe je m’y perds à la recherche de ce que j’ai perdu. Ton absence un vide immense et cette promesse silencieuse sur et dans ce cliché un dernier message, une trace de ta présence.