La plage de San Ciprianu avec ses pins encadrant la mer très bleue, mer étale, au bout du ban de sable blanc jonché d’algues brunes et noires, de serviettes de bain et de parasols, et le ponton dans la mer, avant la fin de la zone de baignade repérée par des bouées reliées par une corde, et les rochers à gauche sur lesquels grimpent les enfants courbés à la recherche d’oursins et de crabes
Le feu dans le poêle, ou plutôt le départ de feu dans le poêle, celui qu’il faut surveiller de peur qu’il ne s’éteigne, les trois bouts de branches croisés au-dessus d’une colline de pages de journal froissées allumée par l’allumette qu’on y a jeté, la fumée, fumée de l’encre, fumée du bois pas assez chaud, la porte vitrée noire de suie, à demi ouverte pour attiser le feu, la cendre dans le fond, cendre blanche et noire, la flamme qui dévore le papier petit à petit et qui s’en prend au petit bois, le petit bois qui brûle par un bout et qui se noircit, les braises qui restent sur le passage et qui brûlent à leur tour le reste de papier, la flamme qui commence à dévorer l’autre branche, le moment exact où il faut ajouter une petite bûche au-dessus de l’installation brûlante
Les oies par la fenêtre dans le ciel qui se sont manifestées d’abord par leur cri, bien rangées en V, de gauche à droite, toujours de gauche à droite, nombreuses, au moins une quinzaine, parfois plus, le cou tendu, la tête vers l’avant, les ailes complètement déployées, la dernière légèrement en décalage