«toutes les images disparaîtront»
le rire terrifiant de Grace Poole, la vision de l’enfer et l’enfant lisant en cachette Jane Eyre sous l’édredon de plumes, à la lueur d’une lampe de poche
affiche annonçant le match de foot du dimanche sur la porte du café restaurant, Chez La Bruna, rue de rû, un couple endimanché pose devant la porte, la femme tient un bouquet, l’homme sourit béatement
l’homme au manteau qui guettait les rameuses solitaires au bord du canal, toujours au même endroit, près de l’écluse de Bras, le pantalon de velours baissé, sans culotte, il montrait
un corps est tombé sur les rails à 9h 12, le conducteur du train roulant vers Rome n’a pas pu l’éviter, le crissement des freins a réveillé tout le voisinage, des ombres par dizaines sont sorties des squats environnants, se sont approchées des grillages électrifiés, le corps restera seul pendant des heures et des heures
ne reste plus que l’ image en surplomb d’un corps sans nom
au pied des marches blanches, une fillette se tient debout, elle a donné sa main à celle de l’homme debout près d’elle, tous deux lèvent les yeux vers le haut des marches, une femme vêtue de blanc descend lentement vers eux, la fillette se met à trembler, l’image aussi se met à trembler
laisse place aux rêves en noir et blanc de guimauves et de rubans de réglisse, de coquillages à lécher, de pailles de poudre acidulée, de berlingots et de bonbons au coquelicot, de bâtons de sucre d’orge
Bello! Grazie
Merci à vous !