La boîte à malices métallique verte, avec à l’intérieur des petits objets, des friandises, que ma mère nous ouvrait en nous invitant à y plonger la main en fermant les yeux pour se saisir d’un cadeau quand elle estimait que nous l’avions mérité
Le sachet de berlingots de lait Nestlé, aux parfums de fraise, banane, abricot, une promesse de bonheur
Le prunier dont la branche s’étendait par-dessus le chemin piéton près de la banque et nous les enfants, sur la branche, invisibles depuis le chemin, cachés par les feuilles, nous lancions l’été des prunes sur les passants.
La scène dramatique à Paris hier matin, d’un homme jetant ses deux jeunes enfants par la fenêtre de leur appartement du 5ème étage avant de se défénestrer lui-même et de mourir sur le coup. Les deux enfants sont vivants
La main jaune à Paris le dimanche après-midi, c’était La sortie, on dansait sur nos patins à roulette sur de la musique disco, on se rencontrait entre ados, on flirtait parfois
La sécheresse de 1976. J’avais 8 ans, je revois l’image de la terre craquelée sur laquelle nous marchions en groupe. A un moment, le champ de terre était comme coupé en deux par la sécheresse, et je faisais en sorte de marcher toujours du côté droit de la faille, en direction de Paris et de mes parents…au cas où la terre se serait vraiment ouverte en deux
A l’arrière d’une voiture en Tunisie, j’observe le soleil se coucher sur ces terres arides dans le rétroviseur, le ciel se voile de bleu, de rouge, d’or au fur et à mesure que nous roulons. C’est sublime