#anthologie #19 | Annie Ernaux, rémanence des images | un jour tu verras

Et la tendresse bordel, quand reviendras-tu ?

Mille sept cent soixante-dix sept épisodes de ça va bouillir la voix de Zappy Max, avec la lessive Sunil  qui lave déjà plus blanc

Pierre Dac Francis Blanche et Madame arnica voyante qui a son avenir devant elle sauf quand elle se retourne, elle est du signe du mercurochrome

La cigale et la petite fourmi fourmi  sa copine – Robert Hirsch : la belette tenant un fromage…

Jaune sur noir métro entre les stations y’abon banania en surimpression sur nos visages reflétés

La silhouette du charbonnier avec sur sa tête un sac de charbon vide pour porter les autres sacs avait les pattes d’oie noires

Colorisée, avec ses grands yeux bleus, les joues rebondies, une anglaise sur la tête, étriquée dans son manteau de feutre gris au col velours noir, elle pose pendant combien de temps, elle ne tient qu’assise, elle est bien jeune

Ils ont marché sur la lune, non c’est un montage qu’il paraît, enfin le doute subsiste, qu’en dit Stanley Kubrick

Une femme assise à l’entrée de la fondation Rothschild 78/80 rue de Picpus 12ème tél 01 44 68 72 98 attend un appel qui ne viendra jamais

Accouchement sans douleur ne veut pas dire qu’on ne souffre pas mais qu’il faut apprendre à le faire sans crier hurle la sage-femme sans enfant à la clinique des Bluets

Twist again les Chaussettes noires d’Eddy Mitchel, la nouvelle vague de Richard Antony, les Chats Sauvages orange sur fond bleu Twist à St Tropez chanteur Dick Rivers, Françoise Hardy et ses copains toujours que de garçons et de filles de son âge, enfin  les filles pour Dutronc

Plus tard bien plus tard Areski et sa Brigitte Fontaine déjantée 

La guigui à la menthe verte fluo sur la plage de Luc sur Mer quand les cheveux s’y collent

La croyance serait-elle un manque de confiance manifesté, exister peut-être une notion, une vue de l’esprit allez savoir

Faire un deuil curieuse expression quand il s’agit de le vivre un chemin sans étape

On ne connaît pas la soif de celui qui boit alors mieux vaut le silence

Je ne sais pas ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont senti ce qu’ils ont souffert, ils ne sauront pas ce qu’ils ont transmis

Au fait ce soir c’est la nuit des Perséides