#anthologie #18 | photoscopie

  1. Un album photo — Avoir collé, au retour d’une année à l’étranger, des tirages 11×15 cm sur des feuilles de papier glissées dans des pochettes plastiques, toujours réunies dans le même classeur. Vingt ans après (un lien avec la #17 ?), revoir des amis connus cet année-là, étrangers eux aussi au pays de là-bas, jamais perdus de vue mais à peine revus, une fois, deux fois, au retour de là-bas. Sur l’étagère, la main se tend d’emblée vers le bon classeur. S’étonner que la mémoire en ait conservé, évidence, la couleur. Ne pas s’étonner que la force d’une amitié ne soit pas proportionnelle au temps passé ensemble.
  2. Selfie — La couverture d’un magazine était reproduite en grand dans l’encart vitré d’un kiosque. Deux mots inconnus : « selfie », et un autre oublié aujourd’hui. Ne comprenais-je plus mon époque ?
  3. Fonds d’écran — Plaisir quotidien de l’apparition aléatoire, toutes les demi-heures, de photos choisies pas du tout par hasard.
  4. Economiseur d’écran — Idem, en plus rapide.
  5. Nicéphore Niepce — Quel nom !
  6. Nadar (Félix Tournachon)
  7. De l’épineux problème du tri
  8. Ne me prenez pas en photo (pas belle, pas maquillée, pas coiffée, pas le moment)

A propos de Laure Humbel

Site internet : Sur mes tablettes, laurehumbel.fr. Dans l’écriture, je tente de creuser les questions du rapport sensible au temps et du lien entre l’histoire collective et l’histoire personnelle. Un élan nouveau m'a été donné par ma participation aux ateliers du Tiers-Livre depuis l’été 2021. J'ai publié «Fadia Nicé ou l'histoire inventée d'une vraie histoire romaine», éd. Sansouire, 2016, illustrations de Jean Cubaud, puis «Une piétonne à Marseille», éd. David Gaussen, avril 2023. Un album pour tout-petits, «Ton Nombril», est paru en octobre 2023 (Toutàlheure, illustrations de Luce Fusciardi). Le second volet de ce diptyque sur le thème de l'origine, prévu en juillet 2024, s'intitulera «BigBang».

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