Le photomaton dans le métro de Marseille
Que là, quand tu es déjà fatiguée avant de sortir de la maison et puis extenuée avec les deux enfants sur toi et le périple dans le métro de Marseille, avec changement de ligne à Castellane sans escaliers roulants et que tu reviens de l’école, de la crèche et du pédiatre et qu’il faut monter la poussette à pieds, tu prends ce temps avec eux dans la petite cabine et vous souriez tous les trois devant la lumière qui vous éblouit.
La photo dans la rue
Les affiches tout le long des murs de la ville, ces livres urbains que parfois tu as besoin de continuer à lire.
Le portable qui éclate de photos
Dans cette impossibilité de se mettre aux temps technologiques du monde. Tout est inconfortable dans ta vie.
La photo dans les expositions
Comme si pour mieux regarder il te fallait prendre des photos.
Le photomaton de Florence
Celui sur la rue de l’Agnolo, presque à l’angle avec via Verdi, en noir et blanc, là où Sofia et Aglaïa ont fait trois séries folles par jour sur quatre jours. Est-ce que le même de quand tu étais enfant sous les arcades de piazza de la Repubblica ? Est-il ce même photomaton d’Hervé Guibert dans L’image fantôme ?
Les sauvegardes impossibles
La difficulté de faire des sauvegardes. Why ? La peur de découvrir que tout s’est effacé pour toujours et qu’il ne reste plus rien de tes images avec eux.
Le photomaton fasciste
Le vrai, celui qui est dans presque toutes les stations de métro et dans quelques supermarchés, là où il ne faut pas sourire, pas porter de lunettes, ni de foulard, te positionner à la bonne hauteur de la taille, à la bonne hauteur du visage, à la bonne hauteur des yeux, là où dans la photo on dirait que tu es séquestrée par la police et n’avais pas dormi pendant les dix derniers jours.
Les albums de maman
Ses heures de travail. Ces albums en tissus, qui réunissent toutes les années. Comment va-t-on se partager ces albums ?
L’ordinateur qui éclate de photos
Lui aussi. Tout est ralenti dans ta vie.
La photo sur le lit de la mort
Christian t’a envoyé cette photo d’elle. Et là malgré tes 1200 km de distance, là tu as pris conscience de ce qui est arrivé.
Bien vu le photomaton fasciste, merci ! Merci assui pour le photomaton de Marseille qui met un éclair de gaieté dans la ville
Merci Anne! merci pour votre lecture et ce mot gai.
Bel inventaire de photomatons, merci, ça me donne envie d’aller y sourire pour transformer mon photomaton fasciste en photomaton Marseille
La dernière photo est saisissante
Merci Fabienne, et oui l’enjeu et de sourire quand la machine aussi te dit de ne pas le faire!