Je m’apprête à prendre le train à la gare du Nord et déambule tranquillement parmi les magazines lorsque je remarque une silhouette féminine qui m’est chère et connue, tant vu sur un écran de cinéma, que je la regarde à deux fois pour être certaine de ne pas rêver. Kristin S. Thomas est là, à quelques centimètres de mon propre corps. J’aurai pu tendre le bras et toucher le sien, j’aurai pu tendre la main et attraper la sienne, j’aurai pu dire un mot et écouter sa parole mais je ne fais que sourire et elle hoche la tête. A t-elle deviné là que je fais le même métier qu’elle ? A t-elle su que je rêvais d’être elle ? A t-elle pensé qu’elle était pour moi un modèle ? Jamais, je ne pourrai en être certaine car ce jour-là, elle repart, un journal sous le bras et moi, un magazine dans mon sac, dans la direction opposée, mon coeur battant pour elle. Je rehausse ma tête, redresse mon buste, allonge mon pas, comme mue par l’idée de copier son allure altière et très fière à ce moment-là, de mon sang anglais qui nous rapproche instantanément.
Je n'ai pas bien saisi, je le sens, cela m'échappe, mais je publie.
J’aurai pu … A t-elle … Jamais, je ne pourrai …
Merci pour ce texte évoquant toutes ces incertitudes qui nous restent d’une belle rencontre pour un voyage longtemps dans nos pensées.
Ah merci beaucoup, je pataugeais avec cette proposition et vous me la rendez audible, je ne l’avais pas vu sous cet angle, merci et à vite.
Mon cœur battant pour elle : je souris, émue par cette image et
J’éclate de rire à t’imaginer marcher comme elle. Merci Clarence pour ce bon moment de lecture.
Un rdv manqué! Pas mal! et toute cette suite de conditionnel qui nous font rêver des milles possibles rencontres. Merci Clarence.