Il déambule de l’étage à la cuisine puis au salon, s’assied dans le canapé face à la cheminée éteinte, sur le fauteuil face à la porte fenêtre. Il tousse une fois, deux fois, reste rêveur, puis se lève et compte les arbres fruitiers. Je me suis levé beaucoup trop tôt… trop impatient de prendre la mer… trop inquiet du temps de traversée…. Il dit encore quelques mots à voix haute comme des odes aux objets qui l’entourent, puis il enfile sa parka grise et sort par la porte de la cuisine laissant le carillon résonner dans la maison endormie. Parcourant les plates-bandes il recherche le plus beau pied de céleri. Celui qu’il débarrassera de la terre avant de retourner à la cuisine où il ôtera les radicelles, méticuleusement, pèlera la peau épaisse, découpera en petits cubes, quasiment identiques, la chair qui vers l’heure du déjeuner rissolera. Pablo avait appris cette découpe de son père.
2 commentaires à propos de “#anthologie #17 | l’ode au céleri”
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Chouette cette recherche de céleri. Merci
Merci merci ! Je me suis amusée finalement après avoir mis du temps à trouver mon auteur invité !