Elle regarde le jardin debout devant la baie vitrée, ses mains serrées contre ses côtes. Elle préfère tourner le dos aux présents, ne pas les voir, ne pas voir les questions dans leurs yeux, ne pas entendre leurs mots. Elle voudrait disparaître, ne le peut pas et finalement ne le veut pas.
Eux la regardent, ne comprennent pas ce dos qui se tient bien droit face à eux, voudraient lui parler mais quoi lui dire, que dire à un dos ? Peut-être simplement lui demander pourquoi ? Mais personne n’ose alors ils se taisent en roulant leurs yeux d’incompréhension.
Elle voudrait qu’ils disparaissent ou au moins qu’ils quittent la pièce, qu’ils la laissent seule, oui c’est ça, elle veut être seule, elle veut sentir la solitude lui écraser les joues, lui empoigner la mâchoire, elle veut la sentir si fort qu’enfin ses larmes jaillissent, que s’exprime sa peine, sa honte d’être en vie.
Ils sont partis, elle n’entend plus leurs souffles de désapprobation, quand elle se retourne son visage rencontre le sien dans le miroir du salon. Elle est face à elle-même. Ses yeux plongent dans les siens et elle pleure.
enfin la libération par les larmes une fois la solitude retrouvée…
on imagine en arrière un grand drame…